Affaires
Comprendre la nouvelle organisation d’Attijariwafa bank
Cinq business units épaulés par des fonctions supports sont créés.
Les agences seront spécialisées et les filiales garderont leurs enseignes.
La nouvelle organisation d’Attijariwafa bank est enfin finalisée et a été communiquée aux cadres de la banque le 18 octobre courant. Selon Wafaa Guessous, jusque-là en charge de la direction de la communication de la BCM et qui devient secrétaire général du nouvel ensemble, l’organisation a été inspirée de celles des institutions financières internationales les plus performantes.
Le schéma du groupe s’articule autour de cinq business units : la banque de détail, la banque de l’entreprise, la banque de l’investissement, les services financiers spécialisés et la banque privée qui gère également les actifs et l’assurance. Ces business units seront épaulés par des fonctions supports : un pôle systèmes d’information groupe et un pôle gestion globale des risques. Ils seront dotés chacun de ses moyens propres de gestion et leur action sera évaluée en fonction des produits que chacun générera (voir organigramme ci-dessous).
Chaque business unit comprend une division en charge des supports et des moyens. De leur côté, les banques de détail et de l’entreprise ont leur propre département marketing et distribution.
Cette nouvelle organisation vise une responsabilisation accrue des équipes. «Les décisions de crédit seront prises au niveau de chaque pôle, sauf pour les grands projets d’investissements», précise Mme Guessous. Preuve de cette marge d’autonomie, des cellules «risques et recouvrement», sont logées au niveau des pôles pour faciliter la prise de décision quant à l’octroi des crédits même si, hiérarchiquement, elles sont rattachées au département chargé de la gestion globale des risques. Il y aura trois niveaux de contrôle pour maîtriser le risque : les cellules «risques et recouvrement», le département de la gestion globale des risques et l’audit général, géré par M. Lasry, relèvant directement du président.
Dans le même ordre d’idées, cette organisation, notamment la séparation entre banque de détail et banque de l’entreprise, est en adéquation avec la réglementation de Bank Al Maghrib relative au contrôle interne, et dans la perspective de la mise en application des accords de Bâle II qui prévoient la détermination du niveau des Fonds propres en fonction de l’évaluation des risques clients, en scindant les particuliers et les professionnels des entreprises. Il en découlera une spécialisation du réseau des 600 agences.
A noter que les filiales formant le pôle services financiers spécialisés garderont leurs enseignes. C’est le cas pour Wafasalaf, Wafa Immobilier, Wafa Cash, Wafa LLD, Wafabail (qui absorbera Attijari leasing) et enfin Attijari Factoring.
Par ailleurs, de nouveaux métiers seront développés, notamment la gestion du patrimoine immobilier aussi bien du groupe Attijariwafa bank que des clients de la banque et la gestion de fortune avec en projets la création de deux agences spécialisées à Rabat et à Casablanca.
