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Affaires

Commerce informel : Agadir met de l’ordre sur le domaine public

Elus, autorités locales, police administrative et agents communaux sont sur le terrain pour la résorption de la prolifération des marchands ambulants et commerces informels. Les charrettes tractées par les animaux sont désormais interdites de circuler dans les cœurs de vie de la ville.

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Le Conseil de la ville d’Agadir et les autorités locales se sont donné le mot pour mettre fin au désordre sur le domaine public. Les directives en la matière lancées aux nouveaux agents d’autorité dès leur installation sont visiblement appliquées à la lettre. Aussitôt en fonction, l’agent d’autorité de souk Al Had a pris les choses en main il y a déjà plusieurs semaines. Les abords du souk sont aujourd’hui vidés des marchands ambulants qui ont pendant longtemps encombré les voies. Maintenant, c’est à l’intérieur du complexe dont la mise à niveau est aujourd’hui achevée, qu’élus et autorités locales se mobilisent pour endiguer le commerce informel qui gangrène l’activité de la structure. Mais ce n’est pas le seul point noir en la matière dans la ville.
Aujourd’hui, élus et autorités locales ratissent large dans la métropole. Les charrettes tractées par les animaux ne sont plus désormais autorisées à circuler dans certains quartiers de la ville, notamment les cœurs de vie de la station balnéaire. C’est lors de la session d’octobre que la décision a été prise par le Conseil communal d’Agadir. La mesure devrait être généralisée à toute la ville par la suite. Pour l’heure, les interventions sont précédées par beaucoup de communication pour assurer l’adhésion des propriétaires des charrettes. C’est dans ce cadre que les élus ont mené une démarche sur le terrain pour recenser dans la périphérie les foyers des charrettes tractées par les animaux et expliquer les décisions prises. Il s’agit aussi de discuter avec les concernés de solutions alternatives à leur activité, indique un élu du Conseil.
Faire la chasse au commerce informel dans les quartiers périphériques de la ville n’est pas une mince affaire. La sécheresse qui a engendré un effet multiplicateur de l’exode rural a eu pour retombées la prolifération de ce phénomène, notamment dans les zones périphériques. «C’est une opération très complexe qui couvre toute la ville et cible deux catégories d’activités informelles. Il s’agit des marchands ambulants et des marchands qui s’implantent dans des lieux sans autorisations ou encore les dépassements sur le domaine public initiés par les commerçants en activité», explique un élu proche du dossier. Trouver des alternatives aux commerçants informels n’est pas du ressort de la collectivité locale. Néanmoins, il est prévu de mettre en place dans différentes zones périphérique de la ville de nouveaux marchés en plein air structurés. Dans le contexte de la réalisation du programme de développement urbain dont les chantiers avancent à grands pas, les mesures engagées pour remettre de l’ordre sur le domaine public visent bien sûr à accompagner la mise à niveau de la ville pour en faire un pôle économique attractif.