Comment les produits alimentaires sont-ils perçus par les ménagères

Nous abordons aujourd’hui les opinions et comportements du groupe cible certainement le plus prisé par les professionnels du marketing et de la publicité : la ménagère de moins de 50 ans. Pour les besoins de cette première chronique Spécial ménagères, nous avons constitué un échantillon de 1 540 ménagères habitant la grande région de Casablanca, âgées de 25 à 45 ans, et issues des CSP A, B, C1 et C2.

Nous vous présentons aujourd’hui les résultats de 3 questions relativement liées et qui concernent les produits agroalimentaires industriels préemballés (packaged goods) : la consultation de leur emballage, leur qualité nutritionnelle perçue, de manière générale, puis selon leur origine géographique (Maroc ou Europe).
Premier constat de taille : la formidable uniformité des réponses obtenues de notre très large échantillon.

Sur la consultation des emballages d’abord. Les réponses «Toujours» et «Souvent», auxquelles adhèrent 91% des répondants, ne présentent aucune variation significative à travers les différents sous-segments de notre échantillon total. Quels que soient la CSP ou le groupe d’âge, ce résultat oscille entre 90% et 93%. La ménagère casablancaise est donc une consommatrice avisée, qui s’intéresse aux produits alimentaires qu’elle achète pour sa famille. En ce qui concerne les qualités nutritionnelles des produits agroalimentaires préemballés, on retrouvera encore une fois le résultat général de 54%, quels que soient la CSP ou le groupe d’âge, les écarts notés n’étant toujours pas significatifs. On a donc à faire à une ménagère perplexe quant aux vertus nutritionnelles des aliments préemballés.

Sur l’influence de l’origine des produits agroalimentaires sur leur qualité, seule une ménagère sur quatre pense que la qualité des marques marocaines est supérieure à celle des marques européennes, alors qu’une sur deux pense le contraire. Encore une fois, on retrouve ces résultats à travers tout l’échantillon, quels que soient la CSP ou le groupe d’âge. La ménagère casablancaise n’a pas une très haute opinion des produits locaux.

Conclusion : pour faire face à la concurrence locale et internationale, et gagner en parts de marché, nos industriels ont intérêt à rehausser la valeur perçue de leurs marques et de leurs produits. Ceci passe impérativement par une conception plus rigoureuse et professionnelle du conditionnement de leurs produits, car notre étude le démontre bien : la ménagère consulte les emballages, et elle accorde une bien meilleure note aux marques européennes.

(*) Sondage réalisé pour le compte de La Vie éco par Synovate Market Research et Drive Dentsu en janvier 2011.