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Comment l’ANRT veut dynamiser l’Internet

L’équipement des écoles et des points d’accès publics à l’Internet et l’encouragement d’une concurrence loyale entre fournisseurs sont préconisés

Internet est désormais compris dans le service universel.

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Leplan d’action projeté par l’ANRT, et qui attend sa validation par les assises de ce 8 novembre, a l’avantage d’être concret. En effet, après avoir fait un diagnostic des forces et faiblesses et des risques et opportunités (comme la nouvelle définition du service universel qui comprend, désormais, la couverture et l’accès internet), il propose des actions palpables et détaillées pour rattraper le retard constaté dans le pays.

Voici les grandes lignes d’intervention répertoriées: l’encouragement d’une concurrence loyale entre les FAI (fournisseurs d’accès Internet), le développement des accès collectifs et du parc d’abonnés, l’identification de pistes pour l’éclosion des contenus, la mise en place du service universel (pour briser l’isolement des régions éloignées ou exclues et où le risque de fracture numérique est important) et l’intégration des NTIC dans l’enseignement.
A propos de ce dernier point, il faut noter que l’Etat a décidé de mettre 1 milliard de DH à la disposition des écoles pour les équiper de salles multimédias. Ce programme sera financé par la contribution des opérateurs (2 % de leur chiffre d’affaires) au financement du service universel.

Pour les cybercafés, l‘objectif est de ramener l’heure de connexion à 3 DH au maximum
Mais revenons au contenu du plan d’action où, d’ailleurs, la partie technique est d’une extrême précision. Les propositions se bousculent aussi bien à l’adresse des opérateurs que des autorités. C’est ainsi qu’il y est fait mention de la nécessité d’utiliser les écoles et leurs équipements informatiques et multimédia au public, pendant les vacances, pour la vulgarisation et l’initiation du public en matière de navigation Internet. On y lit également que des PAPI (points d’accès publics à internet) doivent être aménagés dans les zones isolées. On peut utiliser pour ce faire des bureaux de poste ou des bibliothèques.

La population illettrée n’est pas en reste puisque le plan propose qu’un recensement de ses besoins soit effectué dans les communautés ciblées, tout comme un partenariat est suggéré avec l’IRCAM (Institut royal pour la culture amazighe) pour la conception de services internet en langue amazighe… La liste des propositions est longue et la démocratisation par les prix est également évoquée. Les projections permettent d’arriver à 2 ou 3 DH de l’heure de connexion Internet (en fait, il s’agit d’une péréquation entre heures pleines à 6 DH et heures creuses à 2 DH), quitte à subventionner des cybercafés. Cette initiative peut encourager la vulgarisation de la pratique Internet.