Code de la route au Maroc – Carte professionnelle : de report en report

Pour les conducteurs opérant avant l’entrée en vigueur du code, une période de transition de six mois leur a été accordée pour le dépôt de leur demande, sachant que la tutelle les a dispensés de la formation initiale qualifiante. Cependant, le processus ne s’est pas passé comme prévu, plusieurs conducteurs n’ayant pas déposé leur demande à temps. Du coup, le ministère a dû décaler à deux reprises les délais fixés initialement au 30 mars 2011, puis au 30 juin 2011 et ensuite au 31 décembre 2011. Finalement, le délai définitif accordé à ces chauffeurs a été repoussé au 31 décembre 2013, soit plus de 2 ans et demi après l’échéance prévu dans le code de la route. Pendant ce temps, les conducteurs continuaient à opérer tranquillement.

Une fois ce délai dépassé, les conducteurs opérant avant octobre 2010 étaient aussi tenus de suivre une formation. Là non plus le dispositif de formation n’a pas bien fonctionné. Jusqu’au début de 2015, seuls huit centres assuraient la formation dans tout le Royaume, ce qui obligeait parfois les conducteurs à faire plusieurs centaines de kilomètres pour y assister. «Cela revenait à perdre plusieurs jours de travail. Or, dans le transport de marchandises ou de personnes, l’immobilisation d’un véhicule peut coûter jusqu’à 2500 DH par jour», explique Najib Benhaddou. Ce n’est finalement qu’à partir de 2015 que le dispositif de formation s’est amélioré, avec la signature d’une convention avec l’OFPPT pour la mobilisation de plusieurs centres de formation et l’accréditation d’opérateurs privés pour assurer les formations obligatoires prévues dans le code de la route.