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CNSS : la population bénéficiaire de l’AMO a progressé de 5% en 2015
Ils sont 1 046 706 personnes, dont 73% d’actifs et leurs ayants droit n Les prestations reculent de 3% en raison de la baisse des prix du médicament et du renforcement du contrôle.

La population bénéficiaire de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) gérée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a progressé de 5% en 2015. C’est ce qui ressort de son bilan d’activité validé le 3 juin par son conseil d’administration. Ils sont aujourd’hui 1046 706 à bénéficier des prestations du régime, dont 73% d’actifs et leurs ayants droit et 27% de retraités. Les femmes constituent 59% des actifs et 60% des retraités.
Les cotisations ont atteint 4,84 milliards de DH en 2015 pour des prestations de 2,27 milliards. Ce dernier montant a baissé de 3% en 2015 en raison de la baisse des prix des médicaments et d’une plus grande vigilance au niveau du contrôle médical. Le bilan souligne la hausse de 16% du nombre de dossiers déposés par rapport à 2014, à 3,16 millions. Soit 11 992 dossiers par jour contre 10 286 au cours de l’année 2014. Cette progression est due, selon la CNSS, à l’élargissement, depuis janvier 2015, de la couverture de base aux soins dentaires. Ainsi, ont été remboursés 94 397 dossiers dentaires au profit de 77805 bénéficiaires.
84% des prises en charge ont été accordées aux cliniques privées
Par ailleurs, la CNSS a accordé 134 638 prises en charge contre 129 367 une année auparavant, dont 84% ont été demandées par les cliniques. Ce qui démontre que les assurés AMO se dirigent davantage vers les établissements de soins privés. Les prises en charge accordées aux hôpitaux publics s’élèvent à 2 608 seulement, soit 2% de plus qu’en 2014, celles accordées aux polycliniques de la CNSS ont atteint 18 191, en stagnation par rapport à 2014, et les prises en charge pour les CHU s’établissent à 9944 contre 8 327 l’année antérieure. Il faut signaler que les patients bénéficient, lorsqu’ils se soignent dans les établissements publics, d’un taux de remboursement de 90% contre 80% dans le secteur privé. Des sources proches de la caisse estiment «qu’en raison des abus de facturation dans le secteur privé, de plus en plus d’assurés optent pour les hôpitaux ou le CHU. Il est certain que les délais de prises en charge des malades risquent d’être plus long dans le public pour les raisons que l’on connaît, mais le coût est moindre».
