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Affaires

CNSS, CNOPS, OFPPT…, le ministère de l’emploi joue les synergies

Un premier constat : les organismes sous la tutelle du ministère collaboraient
très peu entre eux.
Coordination pour la production de textes législatifs, échange de compétences,
formation, mobilité des salariés…, les axes de travail proposés par Jamal Rhmani.
200 cadres réunis en convention pour en débattre et pour dégager une première
ébauche de plan d’action.

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rub 3047

Le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle a tenu, les 4 et 5 janvier, une convention de ses cadres et des organismes sous tutelle, en l’occurrence la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences (Anapec), la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (Cnops), l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et l’Administration des fonds du travail (AFT). Une centaine de responsables ont ainsi été réunis pour réfléchir et sortir avec des recommandations pour instaurer une synergie entre ces organismes. Cette initiative du ministre a été prise, car, nous dit-on, Jamal Rhmani en charge du département ministériel, a constaté qu’il n’y avait aucun dialogue ni aucune concertation entre ces organismes. D’o๠donc ces journées de réflexion sous le thème «synergie, convergence et complémentarité», dans le but d’élaborer et mettre en Å“uvre un plan d’action intégré pour la promotion de l’emploi avec ses composantes que sont l’animation du marché du travail, la formation professionnelle et la protection sociale. Il s’agit aussi de mettre en harmonie les programmes de formation et d’insertion du ministère de l’emploi avec les objectifs de l’Initiative nationale de développement humain (INDH). Comment ? En ciblant la population INDH par les programmes d’apprentissage et surtout en identifiant les personnes issues des quartiers défavorisés et en multipliant les initiatives de formation et d’emploi. Aujourd’hui, explique-t-on au ministère, il n’y a aucune traçabilité en matière de formation et d’insertion, on perd les traces de jeunes formés à  l’OFPPT ou de ceux insérés par l’Anapec, même quand ils sont affiliés à  la CNSS en tant que salariés.

Dans cette optique, décision a été prise de lancer des études sur la classification des politiques en matière d’emploi, de formation professionnelle et de protection sociale afin de mettre en place des plans de formation communs «par genre».

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Autre recommandation : la mise en place d’une veille stratégique qui s’articule, elle, sur plusieurs axes. En premier lieu, il a été préconisé d’identifier des besoins du tissu économique en matière d’emploi et de compétences à  travers les études réalisées ou en cours de réalisation par les différents organismes et, surtout, les rendre accessibles à  tous.

En second lieu, l’objectif sera de veiller à  favoriser la paix sociale en organisant de concert des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des entreprises, et en ne perdant pas de vue le respect des contrats avec les entreprises, telles «Idmaj» ou «Taahil». De même, l’idée a été retenue de coordonner les actions des différents organismes dans le domaine de la production des textes législatifs et réglementaires relatifs à  l’emploi et à  la protection sociale.

Cette protection, élément important de la cohésion sociale, doit être renforcée et pérennisée en instaurant des partenariats en matière d’Amo entre la CNSS et la CNOPS, en renforçant notamment la coordination en matière de sécurité sociale par la signature de conventions entre les organismes de préventions.

Le dernier point a trait à  la gestion des ressources humaines. A ce propos, les responsables ont retenu le principe de la mobilité du personnel entre les différents organismes et de l’échange des plans de formation avec la possibilité de mutualisation de certaines compétences.

A titre d’exemple, proposition a été faite de confier aux cadres du ministère des missions de formation dans les domaines de la législation sociale et de la protection sociale au profit des organismes sous tutelle.

A l’inverse, et toujours à  titre d’exemple, le centre de formation de la CNSS pourra être mis à  la disposition des autres organismes pour la formation de leur personnel.
Mais tout ceci demande un partage d’informations et des banques de données communes. D’oà¹, enfin, la décision de créer un «portail fédérateur du ministère» regroupant les informations et les services en ligne du département, ainsi que l’édition d’une revue trimestrielle et d’un bulletin mensuel du ministère. Vaste et ambitieux programme, certes, mais qui risque de se heurter aux pesanteurs structurelles des uns et des autres.