Affaires
Classement des hôtels : le projet de refonte du système refait surface
Le futur dispositif prendra en compte des critères qualitatifs. L’hôtelier pourra également déposer des critères facultatifs. En cas de déclassement, un délai et des voies de recours seront possibles.

On avait fini par ne plus y croire. Tant attendue, et initialement prévue pour 2011, la refonte du système de classement des établissements d’hébergement revient aujourd’hui à l’ordre du jour avec l’annonce de la tenue d’un séminaire dédié à cette problématique ce vendredi 22 novembre. Ce jour-là seront dévoilées, conjointement par le ministère du tourisme et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la démarche et les principales innovations prévues dans le cadre de cette refonte. En vertu d’un mémorandum d’accord signé en décembre 2010 entre l’OMT, la tutelle et la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), l’OMT accompagnera, en effet, à la manière d’un consultant, le ministère et les professionnels dans l’élaboration de ce nouveau système de classification. En attendant le séminaire, La Vie éco est en mesure d’annoncer quelques-uns des axes qui constitueront le nouveau dispositif.
Une période de transition de 2 à 3 ans
Première innovation, le nouveau classement, qui devra bien sûr faire l’objet d’une rédaction plus précise que les grandes lignes actuellement finalisées, intégrera des critères qualitatifs. Ceux-ci seront contrôlés grâce à des audits de clients mystères qui seront menés par des cabinets extérieurs agréés. La réglementation actuelle, la loi 61-00 portant statut des établissements touristiques, ne prend en effet en compte que des critères techniques.
Autre nouveauté, et pour mettre fin au subjectivisme actuel dans la lecture des normes et leur application, le futur système inclura des notes qui seront attribuées en fonction des critères, à l’image de ce qui se passe par exemple en France. La somme des notes permettra, ou non, à l’hôtelier d’obtenir tel ou tel critère et une note minimale sera obligatoire pour décrocher les étoiles. Pour combler un éventuel critère non obtenu, l’hôtelier pourra intégrer à son dossier des critères facultatifs qui donneront ainsi droit à des notes supplémentaires. Et en cas de déclassement, un délai et des voies de recours seront possibles pour l’hôtelier concerné.
Le futur système de classement devra être appliqué dès son entrée en vigueur par les futurs hôtels. Une transition de 2 à 3 ans sera toutefois observée pour les hôtels entrés en service avant cette date. Quant à la composition actuelle de la commission régionale chargée du classement, il est fort possible que celle-ci soit également revue, ne serait-ce que pour prendre en compte les dispositions prévues par la Vision 2020, qui prévoit notamment la création d’agences de développement touristiques (ADT) pour remplacer les actuels Conseils régionaux du tourisme (CRT). Le travail ne fait que commencer.
