SUIVEZ-NOUS

Affaires

Charte nationale de l’environnement : 3351 recommandations recueillies

Plus de 8 500 personnes ont assisté aux 16 débats régionaux.
Le texte devrait être présenté le 22 avril courant à  l’occasion de la Journée mondiale de la Terre.
Les participants veulent une charte contraignante.

Publié le


Mis à jour le

Entamés le 18 février dernier, les débats régionaux organisés dans le cadre de la concertation pour la Charte nationale de l’environnement et du développement durable se sont achevés le 18 mars dernier par la conférence-débat organisée pour la Région du Grand Casablanca. Au total, 8 527 personnes ont assisté aux discussions, d’après les chiffres fournis par le Secrétariat d’Etat chargé de l’eau et de l’environnement.
Experts scientifiques, collectivités locales, associations étaient donc présents pour aborder des thèmes aussi variés que la santé, la protection des milieux naturels ou encore les mesures d’accompagnement pour faire évoluer les comportements. En tout, 3 351 recommandations ont été rassemblées dont 1 187 concernent la gestion des milieux naturels (eaux et forêts, littoral, sol), 1 543 la gouvernance (cadre juridique, institutionnel, etc.) et 621 les mesures éventuelles de sensibilisation (éducation, formation, etc.). 57 897 internautes ont visité le site internet dédié à l’opération et 5 948 ont répondu aux questionnaires disponibles en ligne.

Le statut juridique du texte toujours pas fixé

Pour le Secrétariat chargé de l’eau et de l’environnement, «toutes les recommandations seront prises en compte pour enrichir le projet de la charte». Le fait est que les grandes lignes du texte ont d’ores et déjà été établies avant que la concertation régionale ne soit lancée. Déjà, les orientations du Souverain dictées à l’occasion du discours du Trône avaient permis de dessiner le sommaire, lui-même soumis par la suite à la concertation régionale. Le contenu de la charte restera donc très probablement inchangé. Soit toujours quatre parties. D’abord, le préambule reprenant les particularités marocaines (religion, solidarité, développement humain, patrimoine naturel et culturel, vulnérabilité aux phénomènes extrêmes). Suivent les parties édictant les droits et devoirs du citoyen, les principes et valeurs et, enfin, les engagements à tenir.
Aujourd’hui, le comité permanent représenté par les secrétariats généraux concernés est chargé de former des conclusions à partir des débats régionaux. Toute la question sur le statut juridique qui sera attribué au texte reste entière. Lors des rencontres régionales, il est ressorti que les participants voulaient une charte contraignante. Et pas seulement une déclaration d’intention. Le texte final, incluant ou pas des nouveautés, sera présenté lors du prochain Conseil national de l’environnement qui se tiendra courant avril.
La présentation du texte à l’occasion de la Journée de la Terre, le 22 avril, est susceptible d’être reportée. On peut aisément imaginer que le texte passera entre les mains de conseillers avisés avant d’être officiellement publié.