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Affaires

Chaleur, dépenses de Ramadan et rentrée scolaire… , la demande pour Al Omra chute de 50% !

La moyenne habituelle est de 50 000 pèlerins par année, mais les agences ont trop peu de demandes à  15 jours du Ramadan.
Des voyagistes ont commencé à  brader les prix pour sauver la saison. 

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Al Omra du mois de Ramanda de l’année hégirienne 1431 se dirige vers un fiasco pour les agences de voyages. Les clients se font rares. Selon les professionnels, la demande devrait baisser de 50%. Sachant qu’on enregistre une moyenne de 50 000 pèlerins par année, le marché à partager sera donc très limité. Ce repli s’explique principalement par le timing de l’opération qui aura lieu au cours du mois d’août et début septembre. Plusieurs con-traintes ont découragé les clients potentiels. A commencer par le climat chaud qui a rebuté les plus âgés qui auront du mal à vivre de longues journées d’abstinence sous un tel climat. Ajoutez à cela un problème de budget chez les ménages qui auront à débourser à la fois pour leurs propres vacances s’ils en prennent, pour Ramadan, et pour la rentrée scolaire durant un cours laps de temps. En toute logique, note un agent de voyage, c’est Al Omra pour les parents ou les grands-parents qui est sacrifiée.
Or, il se trouve que certaines agences de voyages n’ont pas vu venir une telle conjonction de faits et ont, par conséquent, acheté des places d’avion et des chambres d’hôtel sans prendre en considération ces facteurs.
Pour inciter les potentiels clients à venir réserver, certaines agences qui ont pignon sur rue ont baissé leur prix de plus de 25%. Une offre paradoxale, quand on sait que par ailleurs les prix des hôtels en Arabie Saoudite et ceux des compagnies aériennes ont augmenté de 30 à 40%, selon certains voyagistes.

Environ 2 000 passeports entre les mains des intermédiaires en quête de prestataires

Malgré ces offres très alléchantes, des candidats à Al Omra se trouvent, comme chaque année, à la merci des intermédiaires marocains et étrangers. Ces intermédiaires sont généralement des agences de voyages qui n’ont pas les moyens d’assurer l’opération elles-mêmes et qui concluent des transactions avec les candidats pour aller, par la suite, proposer leurs passeports à des agences en mal de clientèle, mais qui ont la possibilité d’obtenir les visas. D’après les professionnels du voyage, il y aurait actuellement environ 2 000 passeports entre les mains des intermédiaires.
De tels comportements existent depuis que les autorités saoudiennes sont devenues plus regardantes vis-à-vis de leurs voyagistes, interlocuteurs obligatoires des agents de voyages d’autres pays. Il faut rappeler que les agences saoudiennes exigent de leurs homologues marocaines une caution de 250 000 DH pour avoir un code permettant d’accéder au système informatique de l’ambassade saoudienne en vue du dépôt de la demande de visa.