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Ces start-up qu’il faut surveiller en 2016

Après une année 2015 chargée en émotions, entre «bootcamps», «Networking», «pitch» et recherche de financement, les start-up nationales n’auront pas le temps de se reposer en 2016.

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Cuisinez facile avec Yuzu

Yuzu

Pour ceux qui vivent à Casablanca, manger sainement relève parfois du parcours du combattant. Entre rendez-vous et embouteillages, on est vite découragé par notre manque de temps pour faire son marché, et donc cuisiner. C’est en partant de ce constat simple que Salim El Jaï se penche, dès 2010, sur une solution qui prend la forme, en 2013, de Yuzu. Baptisé d’après le nom d’un agrume d’Asie de l’Est, le site propose plusieurs recettes (de 9 à 45 DH) à cuisiner soi-même grâce aux ingrédients que Yuzu livre prêts à être utilisés au niveau de Casablanca. «Nous proposons des prix proches de ceux que les gens dépensent chez eux», explique M. El Jaï. 49 recettes d’entrées, plats et desserts sont actuellement proposées. Vous pouvez ainsi commander de quoi préparer une taktouka, un poulet mqali, un clafoutis aux framboises ou encore un feuilleté provençal, une galette de quinoa ou un cheeseburger. Les ingrédients sont achetés en fonction des commandes. Ces dernières peuvent être passées 2h à l’avance et payées en ligne ou à la livraison. Une équipe de 7 personnes, recrutées dès 2013, s’occupe des achats, de la préparation, de la livraison, de l’intégration web et du community management. Quant à la livraison (20 DH), elle intervient principalement dans les quartiers Bourgogne, Maârif, Racine et Gauthier mais peut être étendue en fonction des commandes. Depuis le début, le jeune entrepreneur, qui assure en parallèle son poste de cadre dirigeant dans une entreprise de nouvelles technologies, a investi 800 000 DH sur ses propres fonds. «Des discussions ont été entamées auprès d’investisseurs mais elles n’ont jamais abouti. Je pense que nous devons améliorer notre produit pour les séduire», avoue M. El Jaï. Pour se donner les chances de poursuivre l’aventure, Salim El Jaï s’apprête donc à proposer des fruits et légumes prêts à cuisiner (lavés, épluchés, coupés) très prochainement.

Dikrayat livre vos souvenirs photo

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C’est également pour répondre à une problématique personnelle qu’a été lancé, le 1er mai 2015, le site Dikrayat (souvenirs). Celui-ci propose la commande en ligne de produits photographiés. A partir de votre compte Instagram ou Facebook, vous pouvez ainsi commander, et vous faire livrer, des photographies sous la forme polaroïd ou de magnets. Le paiement est possible en ligne, dans les agences Cash Plus ou à la livraison sur Casablanca. «Le paiement en ligne est préférable car s’il y a fraude ou erreur sur l’adresse, nous nous retrouvons avec des produits personnalisés que nous ne pouvons pas, par définition, remettre en stock», explique Julien Guyard, fondateur de Dikrayat. La livraison, effectuée par envoi postal, coursier (30 DH) sur Casablanca ou City Sprint pour le reste du pays, est donc disponible pour le monde entier puisque le produit se prête bien aux envois postaux. Depuis le lancement de la plate-forme, quelques milliers de polaroïds et plusieurs centaines de magnets, disponibles depuis mi-octobre dernier, ont été commandés. La toute jeune start-up est déjà composée de 5 personnes qui gèrent le développement, l’opérationnel, la direction artistique et l’interface utilisateur. L’ensemble des produits est imprimé au Maroc. «Nous n’avons pas vocation à devenir imprimeurs. Nous travaillons donc avec des imprimeurs sélectionnés qui répondent à nos critères de qualité», poursuit M. Guyard. D’ici février-mars, Dikrayat proposera également l’impression de stickers photographiés et l’interaction avec Dropbox. Une version en arabe sera également lancée au printemps. «Depuis le début, nous investissons sur nos fonds propres. C’est un choix personnel pour maîtriser le produit. Aujourd’hui, nous disposons de plusieurs scénarios de développement qui devraient nécessiter quelques millions de dirhams», confie M. Guyard, ajoutant qu’aucune discussion poussée n’est en cours avec un investisseur. Mais Dikrayat vient d’être retenu par le nouvel accélérateur Numa Casablanca. Issu d’un partenariat entre le désormais célèbre Numa (France) et le marocain Eiréné 4 Impact, il offre un programme d’accélération de 5 mois aux start-upers.

Infinitable vous fait sortir

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Lauréate du Réseau Entreprendre, la start-up Infinitable récompense les gastronomes. En effet, grâce à sa carte de privilèges Infinicard, à chaque repas pour deux personnes ou plus, le porteur bénéficie d’une réduction de 20 à 25% sur son addition. Disposant d’un service de conciergerie, disponible 7j/7 et 24h/24, permettant notamment de réserver parmi les restaurants partenaires, ce concept repose sur un abonnement mensuel. Trois formules, de 1 mois (200 DH) à 6 mois (700 DH) sont ainsi proposées sur le site ou chez les distributeurs partenaires (Fnac et librairie Porte d’Anfa). «L’abonnement est rentabilisé au maximum à la deuxième sortie», précise Boutaïna Kadry, DG et co-fondatrice avec Othman Mdidech, de la start-up. Ce concept unique au Maroc s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises. 39 restaurants de Casablanca, Rabat et Marrakech ont déjà adopté le concept. Parmi eux A ma Bretagne, Bacco e Venere, Brasserie Nicole ou Les Copains d’abord. Pour compléter son offre, Infinitable organise également des événements privés pour ses membres, à l’image de la rencontre qui s’est tenue en décembre dernier au Kitchen Club avec le chef Kamal Bensouda. En 8 mois, plus de 500 personnes ont adopté le concept et 20% d’entre elles réservent au moins une fois par semaine dans les restaurants partenaires. «Nous sommes actuellement en discussion très avancée avec un grand groupe internet de la région MENA qui va prendre part à l’aventure Infinitable et nous apporter un soutien opérationnel, commercial et financier», se félicite Mme Kadry.