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Ce que pensent la Banque mondiale et la Coface de l’économie marocaine

Peut mieux faire ! C’est la conclusion que l’on peut dégager des dernières observations faites par la Banque mondiale et la Coface.

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Banque mondiale 2011 09 30

Peut mieux faire ! C’est la conclusion que l’on peut dégager des dernières observations faites sur l’état de l’économie marocaine par des institutions comme la Banque mondiale et la Coface, organisme français d’assurance à l’export qu’on ne peut pas suspecter de parti pris ou de légèreté quand il s’agit d’apprécier l’économie d’un pays. Eu égard à la conjoncture internationale, rares doivent être ceux qui font la fine bouche devant ce constat, surtout en comparaison avec d’autres pays de même calibre.
D’après les dernières notes publiées par l’organisme français, le Maroc s’en tire à bon compte. Avec un A4 (niveau de risque acceptable), on peut le considérer comme un pays sûr comparé à l’essentiel des pays du continent et du Moyen-Orient. Il peut être classé dans la même catégorie que l’Afrique du sud et Maurice, des poids lourds économiques du continent, qui sont juste à un cran au-dessus avec un A3 (niveau convenable). Au Moyen-Orient, le Royaume se situe au même niveau que l’Arabie Saoudite et n’est devancé que par le Koweït, Qatar, Oman, Israël et les Emirats Arabes Unis.
Selon la Coface, la force du pays tient à plusieurs facteurs. Elle cite les ressources naturelles, le vaste potentiel touristique et la proximité du marché européen, la politique de stabilité macroéconomique poursuivie, la stratégie de montée en gamme et de diversification de la production, la position géographique qui en fait une zone idoine pour l’implantation d’industries ainsi que la stabilité politique. Un atout de taille décisif dans les décisions d’investissement.

Il faut passer au palier supérieur

L’organisme français ne manque toutefois pas de pointer les vulnérabilités symbolisées, entre autres, par la dépendance à l’égard de l’agriculture, l’insuffisance de la productivité et de la compétitivité, et le chômage des jeunes. Ce sont, à quelques points près, les reproches formulés par la Banque mondiale dans un récent rapport sur les perspectives de croissance consacré à la région Moyen-Orient/Afrique du nord. Auparavant, l’institution a mis en évidence les progrès tangibles réalisés dans les domaines sociaux et économiques (diversification, résilience face à la crise, hausse du revenu national brut,  amélioration du PIB non agricole, faible inflation…). En marge des assemblées générales de la Banque mondiale et du FMI, l’économiste en chef de la région, Caroline Freund, s’est même félicité de «la bonne performance en termes de maintien de la stabilité macroéconomique, particulièrement à la lumière de l’incertitude économique internationale durant ces dernières années».
Selon un expert étranger bien introduit dans les milieux économiques, «les bases d’une économie solide se mettent en place et les résultats obtenus jusque-là sont probants, mais il faudra les consolider très rapidement pour pouvoir franchir un palier supérieur».