Affaires
Casablanca : trois sociétés privées d’autobus continuent d’exercer sans contrat de concession !
Il s’agit de Lux Transport, Rafahya Bus et Chennaoui Bus qui affirment n’avoir ni visibilité ni interlocuteur. Des sources au sein du Conseil de la ville affirment que plusieurs formules leur ont été proposées, sans succès.

Alors que la réorganisation du transport urbain à Casablanca est en cours sur plusieurs fronts (entrée en lisse du tramway, restructuration de M’dina Bus, projet de réorganisation des grands et petits taxis), le Conseil de la commune urbaine du Grand Casablanca continue d’ignorer le sort des compagnies d’autobus privées dont certaines poursuivent leurs activités sur quelques lignes et dans certains quartiers comme si de rien n’était. Certes, les contrats de concession qui liaient une douzaine de sociétés d’autobus à la ville de Casablanca sont arrivés à terme depuis longtemps, entre juillet 2009 et novembre 2010, et, depuis, la plupart de ces sociétés ont mis la clé sous le paillasson. Mais il n’en demeure pas moins que trois parmi elles s’accrochent toujours à leur activité sans avoir aucune vision sur leur avenir, ni aucune place dans la nouvelle réorganisation. Il s’agit de Chennaoui Bus, Rafahya Bus et Lux Transport qui travaillent dans l’illégalité totale, au vu et au su des autorités de la ville. Ces sociétés sont encore tolérées parce qu’elles rendent service, mais que fera-t-on de leur cas demain ?
Interrogé sur cette situation, un membre de la famille Joumani, propriétaire de Lux Transport, affirme n’avoir ni visibilité sur l’avenir de son entreprise, ni même d’interlocuteur au niveau des autorités, et, ajoute-t-il, c’est le cas aussi des autres sociétés. M. Joumani affirme disposer aujourd’hui de quelque 200 autobus en circulation à Casablanca et Mohammédia, et que ses deux autres confrères également disposent d’un parc important. Certes, dit-il, l’association des transporteurs d’autobus privés de Casablanca, aujourd’hui disparue, a eu à un moment des discussions avec les autorités et même avec M’dina Bus pour trouver une solution, mais ces discussions n’ont abouti à aucun résultat.
De l’autre côté, au niveau du Conseil de la ville, on reste muet sur cette question, comme d’ailleurs sur d’autres, mais, explique un responsable au niveau du Conseil de la ville qui a suivi ce dossier, on attend que les trois sociétés toujours en activité connaissent le même destin que les autres. Il précise néanmoins qu’avant même le début du processus de réorganisation, certaines de ces sociétés ont été approchées pour être intégrées à cette réorganisation. Plusieurs formules leur avaient été proposées mais sans succès. Après tout, conclut-il, leur contrat est arrivé à terme. Mais le transport urbain est un chantier national et ces trois sociétés privées pourraient être redéployées dans d’autres villes.
