SUIVEZ-NOUS

Affaires

Casablanca : le prix du ticket du tramway augmentera en 2018

Casa Transports a lancé un appel d’offres pour désigner le nouvel exploitant de la ligne actuelle et des prochaines lignes de tramway et de BHNS prévues d’ici 2022.

Publié le


Mis à jour le

tramway

Le contrat d’exploitation de la 1ère ligne du tramway de Casablanca arrive à échéance le 12 décembre 2017. Pour désigner le futur exploitant de cette ligne, de celles en travaux actuellement (2,3 et 4) et des bus à haut niveau de service (3 lignes) prévues d’ici 2022, Casa Transports a lancé un appel d’offres. «Ce dernier a nécessité un an de préparation (depuis juin 2015) et intéresse déjà trois grands opérateurs internationaux (français, anglais et espagnol)», explique une source au sein de la société de développement local. «La RATP, qui exploite l’actuelle ligne à travers Casa Tram, ne sera pas favorite dans cette compétition», déclare notre source. En effet, Casa Transports a préparé un appel d’offres bien détaillé qui contient les informations les plus confidentielles de Casa Tram, en l’occurrence la politique RH, la masse salariale… L’autorité délégante a même mis en place deux scénarios de reprise de la structure (Casa Tram), au cas où la RATP perd le marché. «Si Casa Tram ne remporte pas le marché, l’adjudicataire sera obligatoirement amené à reprendre les 600 salariés de l’entreprise», confie notre source. Et de renchérir : «Le futur exploitant pourra également reprendre toute la structure si les actionnaires de Casa Tram le souhaitent».

Le mécanisme de modulation par kilomètre sera abandonné

Pour l’autorité délégante, l’objectif à travers ce marché est de mettre en place un nouveau mode de gestion des lignes basé sur l’optimisation de l’exploitation. En d’autres termes, le mécanisme de modulation par kilomètre parcouru ne sera pas adopté dans le nouveau contrat. «Aujourd’hui, Casa Tram est rémunérée à un prix moyen de 85 DH par km parcouru. Ce prix couvre les charges d’exploitation mais aussi la marge de l’exploitant», explique une source au sein de la SDL. Ce mode d’exploitation s’avère coûteux car le nombre de kilomètres parcourus est élevé alors que le nombre de passagers est toujours faible (120000 en moyenne par jour). Ainsi, des études de trafic par tranche horaire et par zone ont été réalisées. «Ils nous ont permis d’avoir une idée sur l’offre optimale d’exploitation qui répondra à notre vision de développement du transport à Casablanca, mais aussi sur le coût par km que nécessitera ce nouveau mode de gestion».

Bien que le choix du futur exploitant ne soit pas basé uniquement sur le prix (le moins disant), les soumissionnaires doivent toutefois accorder une importance au volet financier. Car au regard de notre source, le démarrage de l’exploitation de la 2e ligne début 2018 s’accompagnera vraisemblablement d’une augmentation du tarif du ticket. L’importance de la hausse dépendra des offres présentées par les soumissionnaires mais surtout de la décision du Conseil de la ville de Casablanca, puisque c’est ce dernier qui finance le déficit d’exploitation.