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Un nouveau patron arrive, les différentes attitudes à  adopter

Même si on ne le souhaite pas, un changement peut être source de progrès.
Un collaborateur doit essayer de laisser une bonne impression lors des premiers contacts.

Publié le

nouveau patron arrive 2012 12 18

Surprise ! Votre patron vous quitte à la fin du mois. Encore sous le choc, vous ne savez pas toutefois si vous devez le regretter ou plutôt être soulagé par son départ. Vos habitudes de travail vont-elles changer avec le nouveau ? Sera t-il plus compréhensif pour vos retards ou vos obligations familiales ? Va-t-il s’enfermer dans sa tour ou plutôt vous impliquer dans les affaires importantes ?…Autant de questions à se poser quand on a affaire à un nouveau chef. Le changement de patron constitue un phénomène normal dans la vie des organisations, publiques ou privées, mais il est presque toujours une source de stress pour les collaborateurs qui le subissent, même s’il peut apporter un second souffle qui faisait défaut à l’équipe et être synonyme de nombreuses opportunités de développement pour certains. Comme souvent dans toute relation, ce sont les premières impressions qu’on laisse au nouveau chef qui marqueront durablement son esprit.

 

Une période d’adaptation est nécessaire

Echanges au quotidien, objectifs stratégiques, prise de recul sur la situation… Certains principes doivent être gardés en tête pour bien débuter avec le nouveau venu. Les premiers contacts sont importants parce que le  nouveau patron en profite pour connaître ses proches collaborateurs -ceux qu’on lui a légués-, les écouter pour se faire une idée sur leur état d’esprit.
Le fait de lui laisser une bonne impression constitue déjà un bon point, même si rien n’est décisif pour la suite des relations. «Il faut donner sa chance au nouveau. C’est l’occasion pour le collaborateur de le renseigner sur les rouages, la culture d’entreprise, surtout s’il n’est pas de la maison», explique Mohcine Ayouche, coach professionnel et DG du cabinet BMH Coach. Cela va être aussi une occasion d’apprendre à travailler sur un nouveau rythme. «Il faut dire que chaque manager a son style de management. Autant dire qu’il faut observer une période d’adaptation pour jauger le nouveau patron sur sa capacité à anticiper les problèmes, à vous impliquer dans le processus, à partager son avis sur n’importe quelle directive… Sera-t-il pro-actif ou réactif ? Participatif ou dirigiste ?…», explique Khalid Derouan, directeur financier et administratif dans une entreprise industrielle.
 

L’aider à trouver ses marques

Parce que le nouveau arrive en terrain inconnu, il ne maîtrise pas forcément les rouages de l’entreprise : répartition des tâches, particularités de certains dossiers, historique des relations avec les partenaires externes… C’est l’occasion pour l’accompagner et l’alimenter fréquemment d’informations importantes sur les étapes à suivre. Encore faut-il qu’il se montre ouvert. Faire le mouchard du nouveau ou donner cette impression pour s’octroyer ses faveurs peut se retourner contre soi.
 

Discuter des nouvelles attributions

Parfois, il est naturel que le nouveau venu marque son territoire sur la stratégie de son département ou son service. Cela peut aller de la redéfinition des tâches, des plannings de travail, de la tenue des réunions jusqu’à la réorganisation du rôle de chacun.
Les premiers entretiens que le collaborateur va avoir avec lui à son arrivée doivent venir clarifier ses objectifs ou en définir de nouveaux. «Pour cela, le collaborateur se doit d’être une force de proposition pour ne pas perdre du terrain, bien évidemment en mettant la forme», note M. Ayouche. L’important est de toujours replacer les propositions dans le contexte, que ce soit la situation interne de l’entreprise ou la conjoncture.
De même, cette période constitue l’occasion d’apprendre de nouveaux procédés, d’explorer de nouvelles techniques. «Surtout ne pas être réticent au changement, on peut en faire les frais» , souligne pour sa part Amine Laaouidi, DRH dans une multinationale.

Se montrer ouvert sans être servile

Avoir un nouveau patron, c’est aussi l’occasion de le faire sortir de sa coquille. «Le jour où j’ai appris que mon chef de service supporte la même équipe de foot que moi, notre relation s’est raffermie. Je n’ai pas hésité à l’inviter l’année dernière à aller au stade pour encourager notre équipe favorite», souligne Karim, 28 ans, chef de clientèle dans une banque de la place. Tout comme le fait de lui proposer d’autres activités, c’est une approche qui permet de briser la glace et rendre les relations plus détendues car chaque individu est unique et fonctionne avec son propre système de valeurs. Ce qui marchait avec l’ancien ne fonctionnera pas forcément avec l’actuel. D’où la nécessité de cerner au plus vite ses attentes afin d’éviter les malentendus.

 

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