Carrière
Toujours s’assurer de l’engagement des partenaires
Mounir B.Ingénieur télécoms «Mon associé m’a laissé tomber».
J’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur réseaux télécoms, il y a une dizaine d’années. Après cinq ans dans une entreprise privée de la place, j’ai décidé de me mettre à mon compte parce que le marché est très porteur.
J’en ai parlé à un ex-collègue plus expérimenté que moi, qui m’a encouragé à y aller. Il a même accepté de participer au capital par le biais de son épouse et a promis de m’aider à trouver des marchés. Il a bien sûr tenu promesse au début et des entreprises ont même accepté de nous confier leur maintenance. Le seul problème est que cette personne ne voulait pas collaborer à visage découvert de peur de déclencher l’ire de son patron. Je précise qu’il est directeur du développement dans l’entreprise qui l’emploie. Comme j’avais un plan de développement ambitieux, toutes mes économies ont été englouties dans l’affaire parce que j’avais aussi recruté deux techniciens et une secrétaire.
Après deux ans de galère, j’ai fini par jeter l’éponge : je ne pouvais plus m’occuper de la gestion quotidienne, faire de la prospection et essayer de trouver des découverts pour boucler les fins de mois difficiles.
C’est la plus grosse erreur que j’ai faite. Je savais que les débuts allaient être difficiles. Mais si j’avais une personne pour m’épauler, je suis convaincu que l’entreprise survivrait.
Aujourd’hui, je suis redevenu salarié. Mais j’envisage de reprendre ma liberté, une fois que j’aurai trouvé un partenaire sûr. Malgré la crise dont on parle, je suis convaincu que les technologies de l’information continueront à progresser. Malgré les déconvenues, je considère que l’expérience a été enrichissante.
