Carrière
Salaires en 2019 : les secteurs qui rémunèrent le mieux
L’industrie pharmaceutique, les high-tech et les biens de consommation sont les secteurs qui paient le mieux cette année, selon une enquête du cabinet Diorh. Au niveau des métiers, les postes de «sales & marketing» et «IT» sont les plus rémunérateurs, et plus particulièrement pour les cadres et les managers.

Comment évoluent les salaires des cadres, managers et dirigeants? Quels sont les secteurs qui rémunèrent le mieux ? Quels sont les avantages accordés?… Chaque année, le cabinet Diorh dresse les grandes tendances des pratiques de rémunération des principales entreprises de la place.
Grosso modo, il faut souligner que le marché s’est habitué depuis ces trois dernières années à des évolutions cohérentes en matière salariale où les augmentations ne dépassent guère les 4%, et ce sans corrélation avec la croissance économique. L’année 2019 ne déroge pas à la règle.
Cette nouvelle édition du cabinet Diorh est marquée par une progression constante des entreprises participantes et des postes traités (176 entreprises pour 39 404 titulaires de postes en 2019 contre 166 entreprises et 28000 postes traités en 2018).
L’enquête montre que ce sont les managers et les cadres qui sont les mieux payés dans les secteurs du top 3. Cela traduit une tension permanente du prix des compétences liées à la perception de leur rareté.
Globalement, la tendance observée est celle d’une inflation des rémunérations et en particulier pour les managers et les dirigeants.
Il y a une attention de plus en plus particulière qui est portée sur les talents de l’entreprise, ceux qui se distinguent par une expertise, une maturité, une capacité à gérer la complexité et à délivrer de manière continue un haut niveau de performance. Au niveau des métiers, l’étude montre que les postes de «sales & marketing» et «IT» sont les plus rémunérateurs, et plus particulièrement pour les cadres et les managers. Chez les non-cadres, la publication rapporte que ce sont les métiers de l’ingénierie, de la logistique et de la finance qui rémunèrent le mieux.
Une forte disparité des rémunérations entre les catégories d’emplois
Côté secteurs, le trio de tête est composé de l’industrie pharmaceutique, suivi des high-tech et des biens de consommation. En revanche, les secteurs de l’industrie, des équipementiers et de la distribution ont été moins rémunérateurs cette année.
Pour ce qui est des salaires, on se réfère à la comparaison entre 2018 et 2019. Celle-ci révèle que ceux-ci ont augmenté en moyenne, et la tendance n’est pas prête de s’estomper, dans la mesure où toutes les conditions sont propices au niveau macro-économique : croissance positive, fort investissement public, inflation faible, rareté des compétences…
Cependant, force est de constater que tous n’en profitent pas de la même manière. En effet, ce sont surtout les non-cadres qui ont bénéficié d’une hausse des salaires l’année dernière, suivis des dirigeants et des managers.
L’enquête 2019 montre par ailleurs que les entreprises continuent à privilégier le fixe par rapport à la part variable. Pour exemple, la rémunération d’un dirigeant est constituée de 68% de salaire de base, 14% de primes garanties et 18% de primes variables.
La part variable serait également faible pour les catégories non-cadres, cadres et managers qui représentent respectivement 6, 9 et 12% du salaire.
L’enquête donne aussi quelques données comparatives entre le Maroc et quelques pays du bassin méditerranéen. Pour exemple, la part fixe pour les dirigeants serait de 79% en Algérie, 77% en Tunisie, 81% en Egypte ou encore 78% en Espagne.
A noter aussi que les responsables de l’enquête précisent que les entreprises accordent toujours, et de plus en plus, l’importance à d’autres éléments comme les avantages sociaux (soins médicaux privés, retraite complémentaire, assurance-vie, prêts, prix préférentiels…). Beaucoup de cadres sont attentifs à ces éléments avant d’intégrer une nouvelle entreprise. Autre point important, la forte disparité des rémunérations entre les catégories d’emplois. L’enquête montre que les managers sont 2,5 fois plus rémunérés que les cadres.
Les diplômes étrangers bénéficient de niveaux de salaires de 10 à 20 points
L’étude a également mis le focus sur les pratiques salariales de la ville de Tanger où les salaires garantis sont inférieurs à la médiane du marché. Ces écarts sont plus importants pour les catégories cadres et managers (+10%).
Enfin, au niveau des salaires des diplômés, l’enquête rappelle aussi que les titulaires des diplômes étrangers sont mieux accueillis à l’embauche que les diplômés de l’enseignement national.
Les titulaires des diplômes étrangers bénéficient notamment de niveaux de salaires de 10 à 20 points, mais, en revanche, l’évolution du salaire des diplômés à l’étranger s’estompe à moyen terme. Ainsi, de meilleures progressions sont enregistrées au bout de trois ans, quelle que soit l’origine du diplôme, notamment chez les ingénieurs.
