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Carrière

Productivité en Ramadan : Avis de Mohamed Berhili, DG de Hapimag Palmeraie Marrakech

De façon générale, il faut se garder de tomber dans l’acceptation collective du relâchement durant ce mois et garder les mêmes habitudes de travail et faire en sorte que l’ensemble des employés fasse l’effort de s’adapter.

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Il est vrai que durant le mois sacré, le rendement n’est pas toujours optimal. Ceci dit, il faut bien se garder des idées reçues à ce sujet. Les attitudes personnelles en cette période sont aussi variées que les individus eux-mêmes. Certaines personnes s’épanouissent à cette occasion en pratiquant leurs exercices physiques quotidiennement, d’autres vivent une plus grande spiritualité pouvant être revigorante. D’autres encore s’investissent plus dans leur travail, tandis qu’il y en a qui somnolent toute la journée, se reposant de la ripaille d’une longue nuit de veille. Les corps sont toutefois mis à épreuve durant la fin de journée pour les jeûneurs.

Chez nous par exemple, nous avons la contrainte de qualité qui nous est imposée par le groupe mondial. On ne peut se permettre de recueillir des feed-backs négatifs à cause d’une faible productivité pendant Ramadan.

On essaye de ne pas répercuter les contraintes locales sur nos clients. Généralement, les opérations se maintiennent à 90% à un rythme régulier.

Nous procédons bien évidemment à des ajustements pour rendre le travail plus agréable.

Parmi les points les plus importants, les services «food & beverage» sont maintenus aux mêmes heures. Généralement, les clients étrangers connaissent les traditions locales et jouent le jeu avec empathie quand il s’agit de prendre leur repas.

Le temps de travail est également maintenu, mis à part la rupture du jeûne où nous procédons à un roulement du personnel.

Mais de façon générale, il faut se garder de tomber dans l’acception collective du relâchement durant ce mois et garder les mêmes habitudes de travail et faire en sorte que l’ensemble des employés fasse l’effort de s’adapter. Sauf cas particuliers, quelques jours suffisent à l’organisme pour s’habituer au nouveau rythme auquel on l’assujettit.

Pour ma part, je reste attentif au rendement des collaborateurs. Nous essayons au maximum de raisonner en termes de missions et non de tâches.

A chacun de s’organiser comme il peut et comme il veut pour atteindre ses objectifs.

Je pense qu’il faut rester attentif au bien-être des personnes, que nous jeûnons ou pas. Le rendement ne peut qu’être meilleur.

Par ailleurs, il est de notoriété publique dans notre domaine que les établissements prennent des pauses durant le mois sacré. Pour notre part, nous fermons quelques jours durant ce mois pour permettre aux collaborateurs de prendre leur congé. Nous profitons également de cette période pour entamer des rénovations au niveau de l’établissement.

Enfin, nous n’hésitons pas à organiser des ftours collectifs pour plus de convivialité.