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Managers au Maroc : Questions à Samir Salek, Directeur associé du cabinet Officium

«Des écarts persistent entre les attributions des managers et leurs aspirations».

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Managers-au-MarocLa Vie éco : Quel est l’objectif de cette enquête sur le métier de manager ?

Notre premier objectif est de questionner les managers sur leur position actuelle, d’avoir un portrait analytique sur leurs responsabilités, attentes au sein de l’organisation, aspirations et de cerner la perception de l’entourage sur leurs attributions. C’est une sorte d’évaluation à 360°.

Il faut dire aussi que nous ne disposons pas d’enquête sur les pratiques managériales de façon générale et nous observons depuis plus de 15 ans une évolution du rôle des managers au sein des organisations.

Aujourd’hui, nous disposons de profils managériaux assez diversifiés et hautement formés. De même, les business schools ainsi que les écoles publiques ont fortement contribué à l’émergence de profils managériaux.

Pour vous, quels ont été les résultats les plus parlants de l’enquête ?

Deux résultats me paraissent importants par rapport à l’enquête. Tout d’abord, les compétences techniques ne sont plus suffisantes pour les postes de manager. Les postulants sont attendus sur d’autres domaines comme la participation aux choix stratégiques. Je pense surtout aux managers non dirigeants qui veulent assumer plus de responsabilités et d’autonomie dans leur management.

Ensuite, on a pu constater des écarts entre leurs attributions actuelles et leurs aspirations.

Dans la réalité, les managers restent focalisés sur les tâches opérationnelles alors qu’à 86% ils déclarent vouloir être impliqués dans la stratégie et être acteurs des politiques et choix de l’entreprise.

Ils veulent également avoir un rôle de pilotage dans la définition des priorités, d’animation des équipes…

Le deuxième résultat le plus parlant concerne cet intérêt prononcé pour le développement des compétences des collaborateurs mais aussi pour leur propre développement.

D’autres enquêtes sur le sujet ont été menées ailleurs. Les attentes sont-elles uniformes?

Il est vrai que nous retrouvons beaucoup d’écarts sur les modes de management mais il y a aussi beaucoup de similitudes, surtout dans les pays émergents comme le Maroc.

C’est la culture collectiviste qui domine dans la culture entrepreneuriale de beaucoup de pays, notamment le Maroc.