Carrière
L’Université d’entreprise, un cadre pour l’innovation et la formation
Une vingtaine d’entreprises marocaines, privées et publiques, ont mis en place des espaces de formation, d’échange de savoirs et de détection des compétences. Elles les utilisent également pour fidéliser les talents, tout en leur offrant une formation de qualité.

Université, campus, centre, académie ou institut…A l’image de ce qui se passe ailleurs, de plus en plus d’entreprises marocaines ouvrent des universités d’entreprise. Pour le moment, on en compte une vingtaine sur la place et près de 4 000 dans le monde dont plus de 2 000 aux Etats-Unis.
Certaines sont affiliées à de grandes entreprises ou holding publiques comme l’Office chérifien des phosphates (OCP), la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), Barid Al Maghrib, Marsa Maroc…ou encore des entreprises et groupes privés, notamment BMCE Bank, SNI, Axa, Attijariwafa Bank, Lydec, Accor…
La SNI a été la première à faire le choix d’une université virtuelle, il y a plus de dix ans. Elle fonctionne en réseau, grâce à ses partenariats avec des grandes écoles nationales et internationales. Expérience plus récente, le leader de l’acier au Maroc, Maghreb Steel, a opté, pour sa part, pour une chaire à l’Ecole Centrale de Casablanca.
Ailleurs, certaines comme Microsoft Académie, qui ne se contente plus de puiser en interne pour former ses dirigeants, ouvre les portes de son académie aux lauréats des écoles de commerce du monde entier. Les rares candidats privilégiés bénéficient d’une formation sur mesure.
Un outil d’innovation, de formation et de motivation
L’engouement pour ces structures n’est pas le fruit du hasard. Outre le développement du leadership des managers, l’amélioration des compétences des salariés ou encore la capitalisation et l’échange de savoir, elles permettent notamment le développement d’une culture commune, la création de lien social au sein de l’entreprise et la fédération d’entités hétérogènes en particulier en cas de fusion ou de bouleversement de l’entreprise. Les entreprises l’utilisent comme un outil destiné à faire comprendre au salarié sa contribution au groupe. Elles tentent également de fidéliser les talents tout en offrant aux cadres une formation de qualité. Pour les dirigeants, c’est aussi une manière de diffuser une vision d’entreprise, capitaliser les connaissances et surtout créer une cellule de veille sur l’environnement interne ou externe. L’entreprise profite également de l’expertise des enseignants et encadrants surtout en matière d’innovation.
