Carrière
Le tutorat, démarche judicieuse pour la réussite d’un projet professionnel
Entreprises et associations utilisent le tutorat pour mieux préparer les jeunes au monde du travail. Un tuteur doit être expérimenté et faire preuve d’altruisme.
Le tutorat, voici une formule qui séduit de plus en plus. Il y a plus d’un an, la Fondation marocaine de l’étudiant et l’association française Passeport Avenir avaient lancé un programme de tutoring visant à développer un réseau de tuteurs et tutorés. Ce n’est pas le seul exemple sur la place. Des organismes comme le Centre des jeunes dirigeants, Injaz Al Maghrib, la Fondation pour l’éducation et l’emploi (EFE) ou d’autres utilisent également ce genre de démarches.
Le principe est simple: chaque tuteur doit accompagner son tutoré dans la mise en œuvre de son projet professionnel, l’aider, l’informer et contribuer à l’acquisition des connaissances, de compétences et d’aptitudes professionnelles. C’est une démarche que l’on peut envisager aussi bien pour un créateur d’entreprise -c’est pourquoi les associations comme EFE et Injaz s’en servent- que pour un salarié qui vient d’être embauché ou que l’on cherche à faire franchir un nouveau palier.
Dans ce second cas, le tuteur est un salarié expérimenté, ou un supérieur hiérarchique, qui transmet son savoir-faire au nouveau. Cette démarche est apprécié parce qu’elle permet une intégration rapide et une bonne maîtrise des méthodes de travail d’une entreprise donnée. Elle est différente du coaching dans le sens où il s’agit d’une transmission de connaissance et non d’une aide à faire découvrir à un tiers son potentiel caché.
Le tuteur doit apporter une valeur ajoutée
Les méthodes de transmission ne diffèrent guère du point de vue de la création d’entreprise. Là aussi, le tuteur montre la voie, fait prendre conscience des risques à éviter, montre des astuces pour résoudre tel ou tel problème et use de son expérience pour résoudre des problèmes. Selon Youssef El Hammal, fondateur du portail Stagiaires.ma, «le tuteur doit en principe détecter les lacunes chez son poulain afin de l’aider à les surmonter». Toutefois, le tutorat ne s’adresse pas seulement aux jeunes, des séniors ou des managers chevronnés peuvent aussi en avoir besoin.
Quant au tuteur, il doit être altruiste et détenir une véritable connaissance de l’entreprise, de ses produits, son histoire -dans le cas d’un encadrement interne-, ou être une personne aux compétences éprouvées en matière de gestion des entreprises, quand il s’agit d’aider un créateur à faire ses premiers pas ou un chef d’entreprise à se départir de problèmes conjncturels.
Dans tous les cas, c’est dans la capacité du tuteur à transmettre le savoir que réside le succès de son intervention. Il doit apporter une valeur ajoutée.