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Carrière

Le portail Rekrute passe en revue les salaires des informaticiens

Selon l’enquête, 17% des sondés perçoivent entre 10 000 et 15 000 DH par mois, 21% ont entre 4 000 et 6 000 DH et 21% moins de 4 000 DH. 68% des informaticiens ne sont pas satisfaits de leur salaire. Depuis quelques années, les salaires évoluent très peu.

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Le marche des informaticiens reprend des couleurs

Ingénieurs, techniciens systèmes, responsables informatique, consultants… 656 profils d’informaticiens ont été sondés par Rekrute, portail de e-recrutement, sur leurs salaires, leurs motivations et leur niveau de satisfaction. Cet échantillon est constitué de 82% d’hommes. 63% des sondés sont âgées de 25 à 34 ans, 54% ont un niveau Bac+5 ou plus et 34% travaillent dans une TPE (très petite entreprise). Autre élément important, 71,19% des répondants ont effectué leurs études dans un établissement universitaire marocain, contre 3,05% de diplômés à l’étranger. Parmi les postes les plus représentatifs, on retrouve les ingénieurs «Etudes & Developpement» (26%), les techniciens système (15%), les responsables informatique (13%), les ingénieurs système (10%) et les consultants fonctionnels (6%).

Cette enquête montre que 17% des sondés touchent entre 10 000 et 15000 DH par mois, 21% ont un salaire qui varie de 4 000 à 6 000 DH par mois et 21% autres déclarent avoir un salaire inférieur à 4 000 DH/mois. L’essentiel du salaire est constitué du fixe. En effet, 65,1% des sondés n’ont pas une part variable dans leur salaire contre 34,9% qui ont répondu par l’affirmative.

Le diplôme étranger plus valorisé

Les profils détenant des diplômes étrangers ou des équivalences étrangères ont plus de chance d’obtenir de meilleurs salaires.

Ainsi, 22% des informaticiens ayant effectué leurs études au Maroc ont un salaire entre 4 000 et 6 000 DH par mois, contre 17% pour ceux qui ont fait leurs études à l’étranger et 22% des titulaires d’une double diplômation au Maroc.

En outre, 28% des informaticiens formés (école ou université) en partie au Maroc et à l’étranger ont un salaire de 10 000 à 15 000 DH par mois contre seulement 16% des profils  ayant fait leurs études au Maroc.

Dans la fourchette de 15000 à 20 000 DH, on ne recense que 14% des informaticiens formés au Maroc et à l’étranger. Ils sont suivis de 11% des informaticiens ayant fait leurs études à l’étranger et de 7% pour ceux  qui ont effectué leurs études au Maroc.

Les salaires sont faibles chez les techniciens système et les responsables informatiques

Côté attractivité, il ressort des résultats que les secteurs «pharmacie/santé», «conseil et études» et «banque/finance» payent mieux. La rémunération varie de 30 000 à 40 000 DH. De même que le salaire est directement impacté par l’expérience. Quel que soit le niveau d’expérience, la tendance salariale chez les ingénieurs en études et développement (IED) varie de
10 000 à 15 000 DH par mois. Les techniciens système perçoivent au plus un salaire de 6 000 DH par mois, même avec un niveau d’expérience avancé. Il en est de même pour les responsables informatiques dont la rémunération dépasse rarement les 6 000 DH par mois.

Depuis quelques années, les salaires évoluent très peu. Illustration, 65% des répondants n’ont pas eu d’augmentation de salaire en 2015. En quelque sorte, les salaires mirobolants constatés il y a quelques années ne sont plus d’actualité.

Perspective de carrière et équilibre vie professionnelle/vie privée sont également sollicités

L’enquête fait également ressortir quelques enseignements forts intéressants sur le niveau de satisfaction des informaticiens : 68% d’entre eux ne sont pas satisfaits de leur salaire.

L’insatisfaction résulte des salaires bas constatés dans ce secteur compte tenu de l’offre de travail qui dépasse très largement les besoins des entreprises. Beaucoup de jeunes diplômés se sont tournés vers les métiers de l’IT en pensant qu’ils allaient avoir une rémunération avantageuse. Avec le temps, il y a eu une pléthore de candidats, alors que les offres d’emploi n’évoluent pas au même rythme, quand bien même les entreprises recherchent toujours de bons profils.

La majorité est optimiste pour les prochains mois concernant les conditions de travail

Malgré tout, les meilleurs ne se laissent pas enroler à n’importe quel prix. Parmi les facteurs de motivation, les sondés mettent en avant les perspectives de carrière, l’équilibre vie professionnelle/vie privée, l’obtention des primes, bonus et part variable ainsi que les bonnes relations avec la hiérarchie.

L’évaluation du bien-être dans ce secteur n’est pas en reste. Ainsi, les sondés ont attribué une note de 5,81/10 sur ce volet. Toutefois, 77% des répondants sont optimistes pour les prochains mois concernant leurs conditions de travail, contre 23% qui restent pessimistes.