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Carrière

La transformation, les dirigeants d’entreprises sont de plus en plus prêts à  l’enclencher

La transformation est associée à  une nécessité d’adapter en permanence et en profondeur les organisations et les systèmes de gouvernance des entreprises. Volonté de gagner en efficacité, d’améliorer la qualité de service ou encore de réduire les coûts et d’augmenter la rentabilité, ce sont là  les principaux facteurs à  l’origine des transformations.

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transformation optimum conseil 2014 11 10

Quel regard portent les managers sur le processus de transformation au sein de leur structure? Une enquête inédite vient faire le point sur la question.
Fruit du premier partenariat entre Optimum Conseil, cabinet RH spécialisé dans la conduite du changement, et Ipsos Maroc, cabinet spécialisé dans les sondages, l’enquête des dirigeants face à la transformation a été menée auprès de 72 managers de grandes structures (publiques, privées, nationales et multinationales) qui font partie du Top 100 des grandes entreprises du Maroc.

Le premier enseignement tiré de l’enquête est que la transformation est associée à une nécessité d’adapter en permanence et en profondeur les organisations et les systèmes de gouvernance des entreprises. Le changement d’organisation représente le principal facteur de changement, sur lequel agit la grande majorité des entreprises (85%). La refonte des systèmes de gouvernance menant aux changements organisationnels est citée en deuxième lieu pour 43% des répondants. Et ce, particulièrement au sein des grands groupes marocains, dont 82% des managers ont affirmé avoir mené la réorganisation et 61% avoir redéfini les modes de gouvernance.
La mobilisation des équipes et en particulier celle des managers est un facteur incontournable de la réussite d’un projet de transformation pour 69% des sondés. Toutefois, deux difficultés reviennent souvent dans les réponses des sondés. Il s’agit de la difficulté à faire évoluer la culture d’entreprise (51%) et celle relative à la maîtrise du temps (48%).

Changement radical ou progressif, à chacun son rythme et sa tactique

Autre enseignement tiré de l’enquête : les stratégies de changement et de déploiement adoptées. Assia Ayouche, DG d’Optimum Conseil, tient à apporter quelques précisions à cet égard. «D’abord, la problématique de transformation est abordée différemment, selon les secteurs et le rythme de changement adopté». Il est tantôt rapide sur le court terme, tantôt progressif sur le moyen terme. Selon l’enquête, la majorité des entreprises sondées (69%) se sont plutôt engagées dans un processus de transformation de longue période (durée allant jusqu’à 3 ans). Une particularité observée notamment au sein des entreprises publiques (90%). Contrairement au secteur des services, où la tendance est plutôt aux changements radicaux et de rupture sur une durée inférieure à 18 mois (50% des sondés).

Pour les entreprises inscrites dans une transformation progressive, la réorganisation et la volonté de gagner en efficacité interne sont les principaux objectifs recherchés par les dirigeants, selon 51% des sondés. Dans le cas d’une transformation dite de rupture, les changements menés s’appuient sur une réorganisation pour répondre à des enjeux de compétitivité. Suit la volonté d’améliorer la qualité de service (45% des entreprises concernées), de réduire les coûts (40%) et de mieux faire face aux exigences du marché et à la concurrence (40%).

L’enquête montre aussi que la volonté de gagner en efficacité interne/dynamiser l’entreprise ou se réorganiser vient en premier lieu comme facteur déclencheur du processus (avec 57% des cas). S’ensuit la volonté d’améliorer la qualité de service (48% des cas), la mise en place d’une nouvelle vision stratégique (46%) et enfin la volonté de réduire les coûts (42%).
Par ailleurs, ils citent l’innovation comme premier facteur possible qui conduirait l’entreprise à s’engager dans un programme de transformation dans les trois prochaines années (64%) devant une nouvelle vision stratégique (48%), faire face à la concurrence (46%) ou encore faire du développement à l’international (46%).