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Carrière

La motivation, une affaire de comportement

Les comportements des individus ne sont pas fortuits, chacun agit selon ses perceptions et ses attentes. La motivation n’est pas un processus mécanique, l’acceptation de la personne concernée est indispensable.

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S’il y a sujet de management qui suscite toujours un débat passionné, c’est bien celui de la motivation. Tout le monde s’accorde à affirmer que l’efficacité ne peut être atteinte sans une gestion participative, mais rares sont ceux qui conviennent de la méthode à appliquer pour l’émulation. La question est de savoir s’il y a des règles communes à tous les cas de figure ou s’il incombe au manager de gérer au cas par cas. Le sujet a été soulevé lors d’une conférence organisée récemment par l’École supérieure de management et de gestion des ressources humaines (SUP’RH) et la société Arc-en-Ciel RH Maghreb.
Selon la structure, ses objectifs et sa culture, les moyens mis en œuvre pour motiver peuvent avoir des résultats différents et parfois produire l’effet inverse. «Un jeune cadre commercial qui s’est vu offrir un voyage en pèlerinage pour ses résultats remarquables a déposé un congé maladie juste à son retour. Ce genre d’incitation conviendrait davantage à un autre profil ; un week-end vers une destination exotique aurait pu combler ses attentes», explique Amal Laalou, docteur en management GRH et professeur universitaire. Les comportements des salariés sont mus par une conception individuelle de la réalité qui pousse chacun à agir selon ses perceptions et ses attentes. La motivation désigne alors l’ensemble des conditions qui les incitent à œuvrer dans le dessein d’atteindre des buts précis. Pour impliquer un collaborateur et le faire adhérer aux projets et visions de l’organisation, il suffirait de le motiver.

La méthode Arc-en-ciel pour établir un profil

Cependant, selon Philippe Gombault, conférencier et spécialiste RH, «on ne peut pas motiver quelqu’un malgré lui !». Et d’ajouter : «Un bon manager RH est un manager flexible qui s’adapte. Il prend conscience de ses forces, ses faiblesses et ses limites dans une relation assumée avec l’autre et s’efforce de tout canaliser vers les objectifs de l’organisation». Il doit aussi bien connaître ses collaborateurs pour mieux les gérer.
A ce titre, Arc-en-ciel a présenté lors de la même conférence une méthode éponyme inspirée des travaux d’Édouard Spranger sur la motivation, de ceux de Karl Jung sur les types psychologiques et sur la théorie D.I.S.C de William Marston, qui se veut un outil d’analyse du comportement pour une bonne gestion de la motivation.
Cette méthode consiste à établir un profil réalisé à partir d’un questionnaire. Les réponses à ce dernier permettront de positionner le comportement de chacun par rapport à une série de quatre couleurs. Au bleu correspond le style de management normatif caractérisé par des attributs  comme la précision, la réserve, la prudence, etc. Le rouge sera associé au style directif, le vert au participatif et le jaune à l’affectif.
Initialement prévue pour les consultants qui établissaient les profils des équipes auditées, la méthode s’est élargie aux directeurs des ressources humaines pour toucher même le secteur de l’éducation avec une variante adaptée facilitant l’orientation des étudiants selon leur style comportemental.