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Carrière

La lutte contre la corruption, un défi de taille pour l’entreprise

Pour faire référencer un produit, obtenir un budget publicitaire ou recouvrer une créance, il faut souvent se résoudre à faire un geste. De par leur position hiérachique, les corrompus pensent souvent être à l’abri des sanctions.

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La corruption fait  souvent la une de l’actualité dans de nombreux pays. Aucun pan de l’économie n’est épargné. Dans le monde, elle coûte des milliards de dollars aux administrations et aux entreprises. Dans le 20e rapport (2014) annuel de l’ONG allemande Transparency International qui mesure le niveau de corruption dans le secteur public, le Maroc est classé 80e sur 175 avec une note de 39, c’est-à-dire en dessous de la moyenne qui est de 50. Cela signifie qu’il y a encore des efforts à faire. Mais ce n’est pas que dans le public, où l’attribution des marchés et certaines facilités adminitratives  génèrent l’essentiel des cas, que la corruption sévit. Le privé en son sein même est tout aussi touché. Le phénomène dépasse la simple tradition du «caoua». Pour faire référencer un produit dans un commerce, remporter un budget publicitaire, se faire payer une facture en souffrance ou même, pour le simple particulier, décrocher un emploi, il faut parfois faire un geste. Ces faits pernicieux, qui coûtent des millions de dirhams aux entreprises, sont connus, mais ne suscitent pas un grand débat. Et s’il en est ainsi, c’est que ceux qui en profitent sont souvent protégés ou pensent être, de par leur position, à l’abri des sanctions.

C’est aux dirigeants de donner l’exemple

Quand des faits de corruption sont avérés, nombreuses sont les entreprises qui préfèrent laver le linge sale en famille pour préserver leur image. En quelque sorte, le fautif est remercié sous la forme d’une démission «pour convenance personnelle».

Il y en a cependant qui font l’effort de se doter d’un code d’éthique ou de déontologie pour éviter que leurs collaborateurs succombent à la facilité. Les engagements vont du respect de la législation au respect des actionnaires, en passant par celui des partenaires, des clients et des fournisseurs. Une telle démarche s’insère dans le développement d’une culture d’entreprise saine, soutenue par l’exemplarité des dirigeants. C’est en en réalité leur comportement qui fixe la ligne de conduite pour l’ensemble de l’organisation.