Carrière
Et la lumière fut !
Le coach accompagne son champion jusqu’à ce que celui-ci puisse trouver en lui «les ressources nécessaires à son succès». L’autonomie représente un point d’inflexion dans la vie du coaché, car il sait qu’il peut continuer tout seul.

«Fiat lux», disaient les Romains, quand la lumière jaillit. Ces moments d’extase et de bonheur extrême, où la lumière interne, notre lumière, jaillit à travers notre regard. Des moments brefs, mais intenses. Et inoubliables.
Le coaching est une démarche d’accompagnement qui a pour finalité l’autonomie du coaché. Je m’explique. Le coach accompagne son champion jusqu’à ce que celui-ci puisse trouver en lui «les ressources nécessaires à son succès», expression de François Delivré, coach français de référence, que je fais mienne, parce qu’elle illustre parfaitement la quintessence de notre beau métier. C’est pour cela qu’en coaching nous parlons de co-construction de la solution. Le coach est l’expert en accompagnement. Le coaché est l’expert de son problème.
Le coach, artisan de l’autonomie
Pourquoi autonomie ? A la fin du coaching, le coaché n’a plus besoin du coach sur la problématique pour laquelle il avait sollicité le coaching. Il est, désormais, autonome. Chaque fois qu’il fera face à la même problématique, il sait qu’il a, en lui, les ressources pour son émancipation.
Durant les premières séances de coaching, pour utiliser une terminologie simple, le coach procède au diagnostic. Fait l’état des lieux. Et au fur et à mesure de l’accompagnement, il puise, à volonté, dans son «kit», les outils et les concepts pouvant faire avancer le coaché.La puissance de ces outils est de permettre au coaché de voir «ses angles morts», de ne «plus avoir le nez dans le guidon», de le «déconfusionner», de renforcer sa sécurité ontologique, de le confronter à ses incohérences, de l’autoriser à aller investir des «contrées en lui et autour de lui» qu’il ne soupçonnait pas.
En un mot, ces outils permettent au coaché de retrouver en lui les secrets de son succès. L’allégresse de l’autonomie.
Fiat lux
Chemin faisant, au fil des séances, le coaché est «délesté» de certaines croyances limitantes. Il avance. Explore les voies qui le mènent vers «les secrets de son succès».
Au moment où le coaché se reconnecte à son potentiel, le coach peut voir une lumière qui jaillit de ses yeux. Moment généralement suivi par un court silence. Le coaché a mis la main sur le potentiel, dont il ne soupçonnait pas l’existence. Ce moment est jubilatoire, exaltant. C’est un moment de communion entre le coach et son potentiel. Et entre le coach et le coaché. Il est, certes, de courte durée, mais ô combien euphorisant ! Il annonce une nouvelle phase, qui s’installe, elle, dans la durée, dans la vie du coaché. C’est l’autonomie, qui représente un point d’inflexion dans la vie du coaché, car il sait qu’il peut continuer tout seul. Il s’est affranchi de toute aide extérieure (par rapport à la problématique objet du coaching).
Cette lumière représente également un point d’inflexion dans le coaching lui-même. Le coaché est, après, plus calme, plus serein, plus confiant, plus à l’écoute du coach et de lui-même. Il avance plus rapidement.
Personnellement, je sens le coaché plus léger, car «délesté» de son fardeau. Le coaché peut prendre de l’altitude et aborder son problème avec «moins de passion» et avec plus d’objectivité.
Cette lumière ne laisse pas, non plus, le coach indemne. Il est, lui aussi, porté par la puissance de la connexion du coaché à son potentiel, à cette ressource qu’il a en lui. A son humanité.
«Yes, I can»
Carlo Moiso, coach italien, explique que nous naissons, tous, avec un potentiel de base positif. A la naissance et durant les cinq premières années de notre vie, nous sommes, tous et toutes, des princes et des princesses.Au fil des années et des rencontres, nous nous éloignons de notre prince et princesse, à cause de certains formatages. Par la suite, notre vie est régie par des automatismes qui en découlent ; ce qui ne nous permet pas d’exploiter pleinement cette «source de talents potentiels», explique Carlo Moiso.
Quand une personne vient en coaching, elle cherche, inconsciemment ou consciemment, à se défaire de certains automatismes devenus «invalidants», car l’empêchant d’avancer. Elle commence à ressentir une incohérence entre ce qu’elle veut faire et ce qu’elle peut faire. Cette incohérence crée un mal-être. Mais ce mal-être disparaît dès que le coaché se connecte à ce potentiel de base, à son prince ou à sa princesse. A ce potentiel qui lui permet de dire «Yes I can». Ces moments, où la lumière jaillit, représentent, pour moi, l’une des magies du métier de coach.
