Carrière
Entrepreneuriat : ces jeunes qui ont la «pêche»…
Prendre sa carrière en main, oser les challenges, se lancer dans un projet qui corresponde vraiment à sa vocation, très souvent certains individus arrivent à s’auto-motiver.

L’ambition ? Tout le monde en a. Et elle ne se limite pas à la carrière et au salaire. C’est aussi faire librement ce que l’on veut à un certain moment de la vie pour se sentir bien dans sa peau. Très souvent, on rencontre des individus qui ont cette «pêche» d’entreprendre, cherchent toujours une «nouvelle frontière», d’être maîtres de leur destin.
La grande question est de savoir comment ces spécimens forgent leur personnalité. La réponse n’est pas toujours tranchée. Et pour cause, on retrouve souvent des leaders dans des domaines très différents (entreprise, milieu sportif ou syndical) ou à divers stades d’une organisation. Leurs origines sociales sont tout aussi différentes. «Avoir la pêche est un sentiment fort qui me permet de m’auto-motiver. En tant qu’acteur dans le domaine de l’entreprenariat social, j’ai toujours comme exemple Muhammad Yunus, le fondateur du microcrédit. Je pense qu’au Maroc, nous pouvons aussi être capables de grandes réalisations, il suffit d’être optimiste», souligne Adnane Addioui, directeur au sein d’Enactus, organisation qui milite pour le développement de l’entreprenariat social.
A la base, il y a d’abord l’éducation, à la maison comme à l’école. Notre société favorise-t-elle son éclosion? Très peu. Les programmes scolaires ont davantage favorisé la soumission à travers l’apprentissage et les comportements des enseignants, au lieu de mettre en valeur la créativité, la responsabilité et l’épanouissement.
Notre système social développe une mentalité d’exécutant
Bref, un tel système social développe une mentalité d’exécutant et non de gagneur. Très souvent, il est reproduit dans l’entreprise. Par exemple, pour éviter les réprimandes qui ne manquent jamais en cas d’erreur, nombre de personnes, cadres ou simples employés, cherchent à tous les coups le parapluie de la hiérarchie. Ils réagissent plus qu’ils n’agissent.
Il n’est pas rare aussi que certains essaient de transmettre l’optimisme aux autres. «Au sein du Centre des jeunes dirigeants, nous apprenons aux jeunes à oser. La peur d’entreprendre n’existe pas dès lors qu’ils ont le soutien qu’il faut», explique Mehdi Najeddine, DG de Void Maroc, agence digitale. Cela revient à avoir de la confiance en soi. Ensuite, on peut consolider cette confiance par le coaching qui peut permettre de faire ressortir des talents cachés. Ce n’est pas la seule technique de développement individuel. Les sports extrêmes, par exemple, permettent de libérer les énergies. A l’étranger, beaucoup d’entreprises décidées à former des leaders proposent ce genre de stage à leurs cadres.
