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Disposer d’un DRH à temps partagé, une option économique pour les PME

La démarche est encore peu développée au Maroc, surtout parmi les PME. Elle apporte flexibilité et coût supportable pour l’entreprise.

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Alors que la mutualisation des services ou même des compétences connaît un essor dans beaucoup de pays, le Maroc semble être à la traîne. Il y va notamment de la gestion des ressources humaines pour laquelle beaucoup d’entreprises ne disposent pas d’une structure dédiée, encore moins de bonnes pratiques en la matière. Dans bon nombre de PME ou de TPE, les dirigeants s’occupent généralement de tout, la GRH comprise. L’une des raisons est la taille de l’entreprise qui ne permet pas encore d’avoir une expertise RH en interne à temps plein.

La solution, comme sous d’autres cieux, est de disposer des spécialistes RH pour quelques jours dans la semaine, ce qu’on appelle le temps partagé. Une pratique courante, surtout dans les petites structures. Cette formule consiste pour l’entreprise à partager les compétences RH dont dispose une grande entreprise, voire une autre PME.

Sur la place, le cabinet In Extenso a été l’un des premiers prestataires à proposer des compétences à temps partagé. Selon Jean-Luc Martial, DG du cabinet, «ce genre de démarche ne connaît pas encore d’engouement. Il reste l’apanage des filiales de multinationales qui ont l’habitude de ces pratiques dans d’autres pays. Le temps partagé connaîtra certainement un essor dans les années à venir  et cela finira par être un passage obligé pour bon nombre de PME qui voudront être conforme aux pratiques RH».

Les PME encore réticentes

Pour sa part, Samir Salek, directeur associé au cabinet Officium, met en avant deux bonnes raisons sur le retard des PME à s’ouvrir sur la GRH à temps partagé. «La première difficulté peut être la volonté du management de la PME à déléguer certaines activités jugées ou considérées comme sensibles, conflictuelles et surtout symbole de pouvoir et d’autorité», souligne t-il. La seconde est que la délégation suppose aussi la disponibilité d’un professionnel RH à assumer ce rôle de suppléant. Ce qui n’est pas, pour le moment, courant au Maroc.

In fine, la PME ou la TPE marocaine gagnerait à recourir à un tel système pour bénéficier notamment du savoir-faire d’un professionnel, qui lui apporte l’éclairage nécessaire à la mise en œuvre d’une stratégie RH, d’une politique de recrutement, d’un plan de formation ou encore à la mise en conformité des pratiques de l’entreprise.