Carrière
Créer son entreprise au Maroc : Avis d’Amal Alami, Directrice générale de l’agence Kub
“Créer sa propre entreprise demande beaucoup d’apprentissage”
La décision de me lancer dans cette belle aventure est venue progressivement. Il y a eu d’abord la naissance d’une passion pour mon métier, puis la volonté de le faire progresser et de l’enrichir. En fait, j’exerce dans l’événementiel depuis près de 20 ans. J’ai baigné dedans grâce à mon père, lui-même entrepreneur et acteur dans l’univers du tourisme et du spectacle. J’ai donc eu la chance de pouvoir travailler depuis le début de ma vie professionnelle dans un métier qui m’a passionné et qui m’a apporté autant de plaisir que les sacrifices que j’ai consentis.
J’ai co-dirigé des entreprises au sein desquelles je gérais l’aspect technique. Je gérais des projets événementiels qui sont en soi des mini-entreprises : vous devez dessiner une vision, créer un concept, puis un identifiant, établir un business-plan, structurer et renforcer les équipes, administrer… Bref, vous pratiquez déjà tous les jours le vécu de l’entreprise à échelle plus réduite. En créer est donc presque une suite logique, une évolution naturelle.
Bien évidemment, rien n’est facile, il faut persévérer, réaliser ses rêves et les exprimer avant tout… Mon credo : «Dream it, Do it» ou encore passer rapidement du rêve à la réalité. Mon métier me passionne. J’ai donc voulu renforcer l’expertise événementielle en apportant de nouvelles solutions orientées vers de la création de contenu, l’expérience de marque et du speech training… C’est un défi en soi que de proposer un nouveau service, car il vous faut convaincre votre marché.
J’ai aussi été très encouragée par mon entourage professionnel et personnel. Et quand votre milieu professionnel vous fait confiance et respecte votre expertise, vous devez avancer. Une fois que vous êtes bien parti, vous êtes redevable à votre profession et à votre pays. J’ai d’ailleurs initié la fondation l’Association marocaine des agences en communication événementielle (AMAE) dont je suis toujours le Secrétaire général.
Sur le plan professionnel, le métier d’entrepreneur vous change. Lorsque j’ai commencé les premières démarches pour la création de mon entreprise, j’ai été amenée à découvrir l’univers administratif et à rechercher les partenaires financiers, chose que je ne faisais pas auparavant. C’est un challenge qui m’a beaucoup donné, car je devais apporter non plus un regard technique sur mon métier, mais celui de gestionnaire d’entreprise commerciale qui doit avoir un œil sur les problèmes quotidien (administration, trésorerie, gestion d’équipe) tout en surveillant les objectifs à long terme.