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Carrière

Crèches d’entreprises : une nécessité et un instrument de fidélisation

La garde des enfants peut être source de tensions dans un couple et de démotivation professionnelle. Une crèche d’entreprise permet une meilleure gestion des ressources humaines : réduction de l’absentéisme, des retards et des congés subis.

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Les choses ont changé depuis longtemps. Les femmes ne sont plus cloitrées à la maison pour s’occuper des tâches ménagères, particulièrement dans les villes. Et comme il est difficile de trouver une aide à domicile, se pose alors le problème de la garde des enfants non encore scolarisables, surtout si les grands parents -le système D- sont éloignés ou sont encore en activité. Les crèches privés, il y en a certes, mais leur emplacement par rapport au domicile ou au lieu de travail est souvent inadéquat et les frais sont généralement élevés. Pour les jeunes couples, cette situation peut être source de stress, voire de tension ou de démotivation sur le plan professionnel. Il y a cependant une solution : les crèches d’entreprises. Ce n’est pas un luxe mais bien une nécessité dans le contexte actuel.

Ce genre de services aux salariés est aussi important, et même plus, que le système de ramassage par bus ou les restaurants d’entreprises. Les bénéfices sont en effet réels, autant pour le salarié que pour l’employeur. Une crèche, c’est d’abord un moyen de réduire les retards et les absences, et d’éviter les congés imprévus. Et «tout comme les salles de sport et autres avantages sociaux (mutuelle, retraite complémentaire), la crèche est un des éléments qui contribuent aussi à attirer de nouveaux talents et les motiver à se développer», note Philippe Broutin, DG de Webhelp Maroc, une des rares entreprises de la place à offrir un tel avantage à ses salariés. Une expérience identique est menée à Casanearshore où une crèche est à la disposition de toutes les entreprises. «Les parents qui mettent leur bébé en crèche d’entreprise ne vont probablement pas changer d’employeur pendant les trois prochaines années», renchérit Meriem Bazi Akesbi, DG des P’tits Boss. Pour ainsi dire, leur fidélité est renforcée car ils sentent que l’entreprise prend en considération leurs besoins.

Coup de pouce fiscal

Naturellement, toutes les entreprises ne peuvent pas ouvrir des crèches. Il faut qu’il y ait une attente réelle. Et pour encourager celles qui ont envie d’investir, un coup de pouce fiscal ne serait pas de trop.