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Carrière

Conflit de générations : Questions à  Karim El Ibrahimi, DG du cabinet RMS

La synergie des deux mettra l’entreprise
en mouvement vers le succès

Publié le


Mis à jour le

Karim El Ibrahimi 2014 05 20

Le monde de l’entreprise est constitué de jeunes et de moins jeunes et nous avons besoin des deux, encore faut il s’en rendre compte et le reconnaître. De mon point de vue, les seniors ont la maturité et l’expérience, ce sont «les piliers». Les jeunes sont la vivacité, le dynamisme. La synergie des deux mettra l’entreprise en mouvement vers le succès.  
Pour moi, il n’y a pas de conflit de générations. On ne peut parler de difficultés de cohabitation ou de compréhension. Il ne faut pas dramatiser. Mais je dirais que la difficulté majeure réside dans la notion du travail chez les jeunes qui n’est plus une finalité comme il a été le cas pour les autres générations (un moyen de gagner sa vie, de consommer, de maintenir sa position sociale) mais un moyen, celui d’atteindre ses objectifs personnels. Ce qui fait que les représentations mentales, donc les attentes, sont différentes, ce qui veut dire encore que l’entreprise doit être consciente de cette situation pour maintenir l’équilibre général.   
En effet, réussiront l’adaptation celles qui sélectionnent d’une manière appropriée les jeunes qui ont une préférence pour les valeurs, la culture d’entreprise ainsi que du mode de management en place. Ensuite, le processus d’intégration des jeunes est nécessaire pour faire en sorte qu’ils traversent les premiers jours sans embuche et dans les meilleures conditions. Les entreprises gagneraient aussi si elle offre l’espace adéquat d’épanouissement tant sur le plan intellectuel qu’émotionnel dans le but de faciliter l’adaptation.  
J’ajouterais également que j’ai personnellement fait confiance à de jeunes recrues qui ont réellement apporter du dynamisme depuis qu’ils ont intégré l’entreprise. Si j’ai un conseil à donner, je pense que le meilleur moyen est de rester attentifs aux  jeunes générations pour les comprendre et leur permettre de s’épanouir dans ce qu’ils savent faire, ce qui nous amène à développer de nouvelles compétences managérielles. Les responsables devraient de plus en plus passer en mode coach pour les accompagner dans leurs talents divers et variés et les faire réussir dans leur projet d’entreprise. En restant directif, le manager ne pourra qu’attiser leur ennui, leur impatience et donc conduire à des résultats moyens (voire médiocres). Il y a même le risque de les  mettre mal à l’aise ou de les voir partir en cours de route…