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Carrière

Comment choisir un consultant et bien cadrer sa mission : Entretien avec Khalid BENGHANEM, DRH d’Altadis Maroc

Un consultant doit apporter de la valeur ajoutée.

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Depuis quelques années, les cabinets de consulting se sont multipliés. Il n’existe aucune barrière à l’entrée. N’importe qui peut se proclamer consultant du moment qu’il possède quelques notions ou une expérience dans un domaine particulier . Pour Khalid Benghanem, DRH d’Altadis Maroc, il faut savoir faire le choix selon la problématique, en se basant non seulement sur son parcours et ses références, mais aussi sur sa perception de l’objet de la mission à partir des expressions du client.

Consultants en stratégie, experts en management ou en finance, spécialistes en communication, marketing et coaching…, depuis quelques années, les cabinets de consulting se sont créés à tour de bras. Quelle analyse faites-vous des acteurs de la place ?
Effectivement, on apprend quasiment chaque semaine la création d’un cabinet de conseil. Certains annoncent leur création par un outil de communication digne de ce nom et conçu de manière professionnelle. D’autres vous «balancent» un mail dans lequel ils prétendent avoir la solution à tous vos problèmes. Il est clair que ce métier doit être réglementé et professionnalisé car, au final, il s’agit d’accompagner des entreprises et de contribuer à leur performance dans des domaines où elles n’ont pas de ressources internes. Le consultant qui se propose pour un domaine doit nécessairement avoir les compétences et l’expertise nécessaires. Quand les DRH et les managers en général ont une connaissance suffisante du marché, ils peuvent savoir s’il est en mesure d’apporter de la valeur ajoutée à leur entreprise, et dans quel registre. L’autre aberration c’est qu’en dehors de quelques consultants professionnels, certains prétendent pouvoir conseiller dans tous les domaines, de la stratégie à la formation, en passant par les recrutements, le coaching ou la communication. Je pense que c’est une erreur que commettent certains nouveaux consultants, qui ont forcément une compétence dans un domaine particulier de par leur expérience en entreprise, mais qui perdent en crédibilité en proposant leur service même pour des activités qu’ils n’ont jamais eu à expérimenter.
 
En tant que DRH, avez-vous l’habitude de recourir à des consultants ? Pour quelles problématiques ?
En gros, le consultant doit être sollicité pour un besoin particulier, quand l’entreprise n’a pas la compétence en interne ou quand cette dernière n’a pas la disponibilité suffisante, c’est-à-dire qu’elle peut être sur un projet urgent et/ou important qui ne peut pas être confié à des ressources externes. Sur cette base, j’ai eu donc à travailler avec des consultants dans différents domaines comme le recrutement de profils pointus, les formations spécifiques et sur mesure, le coaching individuel ou encore l’accompagnement post restructuration.
 
Les résultats sont-ils tangibles ?
Quand le besoin est bien identifié, le consultant bien choisi et les conditions de la mission en interne sont bien préparées, le résultat a beaucoup de chance d’être conforme aux souhaits.

Quels sont les pièges à éviter ?
D’abord il ne faut surtout pas imaginer que tous les problèmes de l’entreprise peuvent être réglés en faisant appel à des consultants. D’ailleurs, le consultant professionnel expliquera les limites de son intervention avant de démarrer sa mission, d’où la nécessité de bien identifier son besoin.
Il faut aussi faire le bon choix du consultant selon la problématique, en se basant non seulement sur son parcours et ses références, mais aussi sur sa perception de l’objet de la mission à partir des expressions du client.
Enfin, il faut éviter de faire appel à un consultant avant d’avoir préparé la mission en interne. En dehors de missions particulièrement confidentielles, les managers de l’entreprise et surtout ceux appelés à être impliqués dans la mission doivent être informés bien à l’avance. Ils auront ainsi la motivation nécessaire pour contribuer à la réussite de la mission.

Que peut-on aussi exiger d’un consultant ?
L’exigence première est d’apporter de la valeur ajoutée à l’entreprise et, pour cela, le mot clé est professionnalisme avec des qualités comme la compétence, l’expérience, l’honnêteté intellectuelle et l’éthique.

Com’ese

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