Carrière
Choisir son associé : Avis d’Youssef Alaoui, Directeur associé de Mobiblanc
Un bon associé apporte plus de sérénité à la gestion de l’entreprise.
La vie de l’entrepreneur est très complexe, il doit à la fois assurer le quotidien de l’entreprise et préparer son développement. Malgré les difficultés, qui sont récurrentes, il faut toujours qu’il reste positif et penser à l’avenir. Ce qui n’est pas toujours facile, surtout qu’on est seul dans l’épreuve.
Avoir un bon associé peut apporter plus de sérénité à la gestion de l’entreprise. Le fait de penser à deux permet de mieux affronter les problèmes, de challenger les idées et surtout de se déployer sur plusieurs fronts à fortes valeurs ajoutées, comme la mise en place de nouveaux partenariats, la rencontre de potentiels investisseurs ou le développement du business de manière générale.
Certes, l’affinité est souvent le critère le plus courant dans une entreprise à deux, même si elle n’est pas forcément la plus efficace. Je pense que le partage de la même vision est le départ de toute une association. Sinon, on peut faire appel à une connaissance. On dit toujours que les meilleures amitiés se forment pendant les moments les plus difficiles de la vie. Donc, le réseau des anciens de promotion peut être intéressant. Egalement, un collègue avec qui on a fait un bon trajet et qui pourrait avoir la même ambition. Après, le plus important c’est qu’il faut avoir le même objectif et mettre les moyens pour réaliser le projet.
Sur le plan financier, le partage du capital doit être à parts égales pour que chacun puisse se sentir partie prenante entière du projet, sinon il y a un risque de démotivation et de frustration.
D’autre part, l’apport financier initial est très important, les deux doivent injecter la même somme dans l’entreprise. De préférence, une somme importante permettant de donner une certaine autonomie à l’entreprise pendant au moins six mois en attendant les premières rentrées d’argent.
Les associés doivent également procéder à des concessions pour montrer leur investissement dans le projet. Les deux peuvent être amenés à réduire leurs salaires ou à abandonner un certain confort. C’est un signe fort de l’implication entière de chacun.
Il faut également définir les règles de management au départ, et ne pas hésiter à signer un pacte d’associé qui définit les rôles de chacun.
Pour faire vivre le partenariat, il est certain qu’un minimum de respect des périmètres d’intervention de chacun est primordial, et les décisions importantes doivent être prises de manière concertée.
Pour plus de transparence et de visibilité sur l’activité, il existe des outils informatiques qui facilitent le travail en équipe, comme la gestion de la messagerie et le partage de l’agenda, et l’utilisation d’un CRM ou d’un système de Business Intelligence. Des solutions existent maintenant en mode Cloud sans rien installer dans l’entreprise et avec des tarifs très abordables.
En fin de compte, je pense qu’un associé ne se recrute pas. Vaut mieux rester seul que de faire le mauvais choix.
