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Carrière

Casablanca-Settat : « 80% des opportunités d’emploi passent par le bouche à oreille »

Ce mercredi 6 Mars, le tour de Casablanca est arrivé pour accueillir la rencontre régionale de l’emploi et de la formation, en vue de préparer les assises nationales. Des pistes ont été présentées.

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chomage au Maroc

Les rencontres régionales de l’emploi et de la formation ont fait escale, ce mercredi 6 mars, à Casablanca. Objectif : mener une réflexion autour de l’employabilité des jeunes ainsi que leur formation, en préparation des assises nationales de l’emploi et de la formation.

A cette occasion, de hauts responsables de l’administration centrale et locale ont été présents : Noureddine Boutayeb, ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur, Said Ahmidouch, le tout nouveau wali de la région Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury, président du conseil régional ainsi Abdelaziz El Omari, président du conseil communal.

Locomotive de l’économie nationale, Casablanca est également le centre du chômage par excellence. En particulier, celui des jeunes. Lors de cet rencontre, des chiffres inquiétants ont été dévoilés. Au niveau de la région Casablanca-Settat, 305 583 personnes sont sans emploi, soit 25% de la population nationale des chômeurs. Autre indicateur : alors que la moyenne nationale du taux de chômage est de 10,2%, il est de 14,9% à Casablanca-Settat ( chiffres 2017).

Un stock de chômeurs qui prend du volume

Chaque année, 30 000 personnes arrivent sur le marché de l’emploi au niveau de la région. Un flux continuel, qui aggrave l’état du  stock actuel”, a déclaré Hamid El Othmani, président de la commission Talents, formation et employabilité de la CGEM, dans le cadre de son intervention autour du potentiel emploi de la région. Des arrivants que le marché d’emploi de la région n’arrive pas à intégrer totalement.

“Entre 2010 et 2017, la région de Casablanca-Settat a créé 24 000 emploi par an. A ce rythme, nous ne pourrons jamais faire face au nombre cumulé des chômeurs”, a alerté l’expert de la CGEM qui, pour analyser l’état de l’employabilité à l’échelle de la région, s’appuie sur les chiffres de la CNSS, « les plus fiables« , selon lui.

Lire aussi. Emploi et formation des jeunes : les rencontres régionales se poursuivent

Pour l’expert du patronat, « les jeunes diplômés ont besoin d’être informés des annonces d’emploi« . Un rôle d’intermédiation dont est chargée l’ANAPEC.  Sauf que, « pour toute la région, nous ne disposons pas de suffisamment  d’agences pour venir en aide à tous les jeunes de la région », a déclaré, pour sa part, Zaid Ahamam, directeur régional de l’ANAPEC.

A Casablanca-Settat, le nombre d’agence ANAPEC ne dépasse pas 15 dont plus de 50% sont à Casablanca (8 agences). Outre le fait que certaines provinces de la région ne disposent pas d’agences ANAPEC,  le nombre des conseillers d’emploi, qui est de 85, reste très faible par rapport à l’importance du besoin. Selon Zaid Ahamam, « l’ANAPEC intègre 32 000 jeunes par an dans le marché d’emploi, alors que 80% des opportunités d’emploi passent en catimini, sans publicité, par le simple bouche à oreille”, a-t-il affirmé.

Une lueur d’espoir pour les  jeunes de Casa-Settat 

Pour tenter de résorber la problématique du chômage au niveau de la région. Des initiatives ont été présentées, entre autres, par Abdelmoumen Talib, directeur de l’Académie régionale de l’éducation et la formation professionnelle (AREF de Casablanca-Settat). L’un des projets les plus importants est le « P.Tech ». Ce sont des lycées qualifiants et spécialisés dans des métiers pointus, en partenariat avec de grandes entreprises.  Dans ce sens, l’AREF a signé un partenariat avec IBM pour former des jeunes dans un lycée à Ain Sbaâ ainsi qu’avec Groupe OCP à El Jadida. « Un partenariat, dans les métiers de la banque et de l’assurance, sera  signé avec une banque de la place », a révélé Abdelmoumen Talib. « Les projets P.tech » profite à 3870 bénéficiaires.

Il a été également question de présenter le potentiel de création d’emploi que peuvent générer des projets dans la région. Selon les estimations, l’Eco-Cité Zenata peut créer 100 000 postes d’emploi, Casa Anfa (de 80 000 à 100 000 postes d’emploi), , Logintek ( 15000), Ecoparc, le parc industriel de Berrechid (7000 postes d’emploi), Settatpark, le parc industriel de Settat (3000 postes d’emploi), Midiparc, Casablanca free zone (12000 postes d’emploi)…