Carrière
Attitudes Conseil veut développer le concept d’entreprises d’entraînement
Le concept d’entreprise d’entraînement repose sur la reproduction de situations réelles de travail. Les formations durent de deux à quatre mois.
Imaginez des entreprises fictives mais avec du travail réel. C’est le concept d’entreprises d’entraînement pédagogique (EEP) que proposent le cabinet Attitudes Conseil et la Fondation espagnole Inform. La vie des entreprises est reproduite dans ses moindres détails (départements et services, catalogues, bons de commande, chéquiers…) mais à un détail près, les salariés sont en réalité tous stagiaires en situation d’apprentissage.
Les premiers EEP devraient voir le jour au fur et à mesure.Amal Cherif Haouat, DG du cabinet Attitudes Conseil, explique que « cette démarche peut être une alternative à l’employabilité de notre jeunesse. Toute personne peut être concernée, à savoir des chercheurs d’emploi, étudiants, auto-entrepreneurs, salariés en quête de reconversion…». La formation dure de deux à quatre mois.
L’objectif est de développer un réseau national d’EEP
Ce modèle d’insertion professionnelle a fait ses preuves dans 42 pays dont l’Espagne et la France avec un taux de retour à l’emploi oscillant entre 70 et 75%. Il existe plus de
7 500 EEP dans le monde dont 3 000 EEP en Europe
Au Maroc, des expériences pilotes ont été déjà réalisées dans les années 90 dans la région du Nord et plus précisément à Chefchaouen grâce notamment à l’implication de la Fondation Inform. «Faute de partenaires (investisseurs, collectivités locales, entreprises privées)… ces expériences n’ont pas pu durer», explique Raimon Palau, représentant de la Fondation espagnole Inform.
Plus récemment, de nouvelles expériences ont été réalisées à Ajdir, Tanger et Larache. Des entreprises fictives ont été créées dans l’emballage, la commercialisation de produits agro-alimentaires ou encore les services touristiques. Les entreprises disposaient de 35 stagiaires chacune.
A l’image de ce qui se fait ailleurs, le Maroc devrait également disposer d’une «centrale de simulation», une structure dédiée aux services externes nécessaires pour les entreprises fictives, notamment les organismes officiels, agences bancaires, fournisseurs de matières premières, agents du commerce international… En attendant, les EEP marocaines dépendront de la centrale de simulation du réseau espagnol Sefed qui gère plus de 300 EEP en Espagne.