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Carrière

«L’emploi d’abord, le salaire ensuite»

My Ahmed Boughaleb, Stagiaire dans une multinationale «Pour un début, le fait de gagner entre 6 000 et 8 000 DH est motivant»

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My Ahmed Boughaleb, Stagiaire dans une multinationale «Pour un début, le fait de gagner entre 6 000 et 8 000 DH est motivant»
«Je suis fraîchement diplômé de l’institut IMAD, établissement spécialisé dans le domaine du droit des affaires et des ressources humaines. J’ai opté pour la filière RH. Pour le moment, je suis intéressé par le domaine de l’hôtellerie puisque j’ai également obtenu un diplôme en gestion hôtelière.
D’ailleurs, j’ai postulé pour un stage dans le département RH d’une multinationale dans le domaine hôtelier. Mes prétentions salariales ? Entre 6 000 et 8 000 DH. Je pense que c’est un salaire motivant pour commencer sa vie professionnelle. Je n’ai pas de préférence pour la taille de l’entreprise sinon postuler pour un poste en RH ou en communication.»

Ali Daifi
Responsable commercial «J’étais très satisfait de mon premier salaire»
«Fraîchement diplômé, j’ai mis peu de temps à décrocher un job. Vu que le marché du travail était difficile, je ne me suis pas attardé sur le type d’entreprise ou de secteur qui collait le mieux à mes aspirations. L’important, c’était de faire mes premiers pas et mes preuves. J’ai donc débuté dans une start-up informatique en tant que responsable commercial. J’étais très satisfait de mon premier salaire constitué d’un fixe de 2 000 DH et d’une commission de 15 % sur le chiffre d’affaires recouvré que j’ai négocié au départ ainsi que les frais de déplacement. Je me faisais chaque mois un revenu moyen de 8 000 DH. Je fus même désigné comme chef d’équipe. Je devais donc gérer d’autres jeunes débutants et lauréats de grandes écoles. Etant titulaire d’une licence en économie, une filière peu cotée auprès des entreprises, je peux dire que j’étais fier de ma situation. Malheureusement, j’ai commis la bêtise de ma toute petite carrière professionnelle. Au bout de six mois, j’ai fini par quitter la start-up alors qu’elle était en pleine ascension. Comme tout jeune rêveur, j’ai voulu tenter ma chance dans une multinationale sans savoir que mes chances de promotion y étaient très réduites.»

Moya E.M.
Consultante RH «Au départ, on se préoccupe davantage d’acquérir des connaissances que du salaire»
«Mon premier salaire était de l’ordre de 5 000 DH. Peu importe ! Lorsque l’on débute sa carrière professionnelle, on fait plus attention à l’expérience, à la nature du poste et des missions…bref, à l’environnement de travail.
Etant lauréate de l’ENCG, j’ai voulu principalement acquérir de l’expérience, surtout dans le domaine RH. J’ai opté pour un cabinet de formation spécialisé dans les nouvelles technologies. C’était pour moi une bonne occasion de combiner les RH aux technologies de l’information.»

Karim Sekkat
Responsable juridique «Depuis un an, j’attends l’augmentation promise»
«Commencer avec un salaire motivant, c’est le rêve de tout jeune lauréat. Je me rappelle même qu’avant la fin de mes études, je me renseignais sur les meilleures pratiques salariales afin d’intégrer les entreprises qui payent le mieux. Une fois mon diplôme en poche, j’ai envoyé quelques demandes à de grands groupes. J’ai fini par intégrer l’un d’eux. Pour ce qui est des salaires, il ne faut pas trop s’en réjouir. On m’a proposé 4 000 DH pour un poste dans le département juridique, avec la promesse de le doubler au bout de six mois, c’est-à-dire après la confirmation de l’embauche. Cela fait presque un an et demi que j’y suis. Je ne vois toujours pas l’ombre d’une augmentation. Prétexte avancé : nous sommes en pleine réorganisation, les salaires sont gelés pour le moment. Il faut ajouter également que l’entreprise ne dispose pas d’une véritable grille des salaires. On rémunère à la tête du client. Par exemple, les cadres des services commercial et marketing sont les mieux lotis. Un débutant peut y commencer à 9 000 DH, voire 11 000 DH. Par contre, les contrôleurs de gestion et autres financiers ne peuvent espérer toucher plus de 6 000 DH.»

Salim Naji
Chef de projet «J’avais donné mes prétentions salariales sans préciser qu’il s’agissait d’un net»
Au départ, je n’avais aucune idée des salaires proposés sur le marché. Je ne m’y intéressais d’ailleurs pas. Mon souci était de trouver un emploi, d’autant que je n’avais personne pour me donner un coup de pouce, comme cela se fait jusqu’à présent, même si les entreprises font preuve de plus de transparence en matière de recrutement. Heureusement que je n’ai pas beaucoup cherché. Je suis tombé sur une société d’études économiques. Avec une formation économique et financière, j’ai convaincu le recruteur dès le début de l’entretien. Mais j’avais tellement hâte d’obtenir une réponse positive qu’au moment de discuter salaire, j’ai visé ce qui me semblait le plus raisonnable pour ne pas perdre le poste : 5 000 DH. Mais, avec le premier bulletin, j’ai découvert que mon employeur l’avait compris comme un brut. Je me suis donc retrouvé avec moins de 4 500 DH, c’est-à-dire largement en dessous d’autres personnes qui, visiblement, étaient pourtant moins performantes, même si elles bénéficiaient d’une ancienneté de quelques mois. Je n’ai eu aucun regret. L’expérience aidant, j’ai progressé très rapidement tant du point de vue des responsabilités que du salaire.»