Carrière
Aéronautique : Avis de farid Bouayadi, Directeur technique au sein du cabinet Maxwell Engineering
Les besoins en ingénieurs, opérateurs et techniciens sont importants
Bien que le secteur est récent, l’aéronautique attire de plus en plus de jeunes. Les premières entreprises se sont installées depuis 2000. Vu les campagnes d’information menés par les différents opérateurs tels que le Groupement des industries aéronautiques et spatiales (GIMAS), le ministère de l’industrie, les sociétés Airbus ainsi que l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) pour la promotion de la formation auprès des jeunes, je pense que la filière aéronautique trouve un écho auprès des étudiants des écoles d’ingénieurs et une partie des universitaires. Ceci dit, des efforts restent à faire pour promouvoir davantage la formation aéronautique auprès des jeunes. Il faut dire aussi que depuis sa création par l’OFPPT, l’Institut spécialisé des métiers de l’aéronomautique et de la logistique aéroportuaire (ISMALA) attire beaucoup de jeunes.
J’ajouterais que les besoins sont énormes à l’échelle nationale et internationale dans tous les métiers de l’aéronautique : pilotes, ingénieurs et techniciens dans tous les domaines de la maintenance avions (moteurs et équipements), hôtesses et steward et métiers auxiliaires d’exploitation des aéronefs tel que le karting, le fueling et le nettoyage.
Dans les métiers de conception et fabrication des avions, les besoins en ingénieurs, techniciens et opérateurs hautement qualifiés dans toutes les spécialités de l’ingénierie aéronautique (conception, fabrication, maintenance, programmation des systèmes embarqués, de navigation, de communication ou électriques …), middle management (BAC+4) sont importants.
Pourtant, on observe que de plus en plus de compétences marocaines vont travailler à l’étranger. On peut lutter contre ce phénomène en développant davantage l’offre marocaine pour les grands constructeurs aéronautiques, en l’occurrence, Airbus, Boeing et Bombardier et en étant à leur écoute pour préparer les compétences demandées. On a la chance d’avoir les compétences, il suffit que les décideurs montrent la voie et que les universités et écoles d’ingénieurs cherchent des partenariats avec les grands donneurs d’ordre en aéronautique. Il ne faut pas non plus oublier la coopération avec les Forces Royales Air et la Gendarmerie Royale qui ont une longue expérience dans le domainen