Carrière
39 000 fonctionnaires seront recrutés en 2018, dont 20 000 par voie contractuelle
Le gouvernement prévoit une croissance de 3,5%, le HCP de 2,9%.

C’est sur des hypothèses plutôt optimistes que le gouvernement a bâti le projet de Loi de finances 2018. Selon les chiffres publiés à l’issue du Conseil de gouvernement du mardi 17 octobre, le PIB en 2018 devrait croître de 3,5%. Le HCP, lui, a prévu dans son Budget économique exploratoire de juillet dernier une croissance de 2,9%.
Sur cette base, le gouvernement prévoit une hausse des recettes ordinaires du Budget de 10,25%, à 236,8 milliards de DH. Les dépenses ordinaires, elles, seraient de l’ordre de 216 milliards de DH, dont 108,85 milliards de dépenses du personnel et 13,7 milliards au titre des charges de compensation. Cette évolution des recettes et des dépenses ordinaires permettrait de dégager une épargne publique de quelque 21 milliards de DH; de quoi financer une partie de l’enveloppe dédiée à l’investissement du Budget, dont le montant a augmenté de 4,7%, à 68,3 milliards de DH. Sous cette configuration, le déficit budgétaire prévu s’établirait à quelque 3% du PIB, au lieu de 3,5% selon le HCP.
Deux secteurs en particulier verront leurs dotations budgétaires augmenter sensiblement: l’éducation avec un budget de 59,2 milliards de DH (+5 milliards par rapport à 2017) et la santé avec une enveloppe de 14,8 milliards de DH (+3 milliards de DH environ). Ces augmentations paraissent liées notamment aux recrutements prévus dans ces deux secteurs: sur les 39 000 recrutements prévus dans la fonction publique, 20 000 seront versés dans l’éducation mais par voie contractuelle, et 4 000 dans la santé.
Last but not least, les entreprises bénéficieront d’une refonte de l’IS qui passera d’un système proportionnel à un système progressif, et d’un relèvement du nombre de salariés (de 5 à 10) pouvant être recrutés et dont l’Etat prend en charge, pendant deux ans, les charges sociales et fiscales.
