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Affaires

Bureaux de change privés : 150 demandes d’ouverture depuis le début l’année

A fin novembre, 46 opérateurs privés autorisés à  ouvrir des bureaux de change

2 062 opérateurs, bazars, hôtels, agences de voyages et autres, devront se conformer à  la nouvelle réglementation avant
le 31 décembre
Seuls 110 d’entre eux ont introduit une demande auprès de l’office.

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rub 2962

L’activité de change, sous la nouvelle réglementation apportée par l’instruction de l’Office des changes (n° 13 du 1er décembre 2006), se développe peu à  peu. Exercée par le passé par les intermédiaires agréés et certaines entités (les sous-délégataires) liées directement ou indirectement au secteur touristique comme les bazars, les hôtels classés et autres (voir encadré), elle est depuis le 1er janvier 2007 ouverte à  toute personne remplissant les conditions clairement définies.
Onze mois après l’entrée en vigueur de l’instruction, l’Office des changes a reçu 149 demandes d’ouverture de bureaux de change (situation arrêtée au 30 novembre 2007), et il continue d’en recevoir encore, confie son directeur Mohamed Bougroum. Sur ces 149 demandes, 103 ont reçu l’accord de principe (c’est-à -dire sont autorisées à  démarrer), dont 46 ont eu l’accord définitif. Le reste a été soit rejeté (4), soit est en cours d’étude (32), soit a été retourné pour complément d’informations (10).

Les sous-délégataires peuvent seulement acheter des devises mais pas vendre
Les bureaux de change définitivement autorisés sont répartis sur plus d’une vingtaine de villes. On remarque cependant une concentration (pour l’instant en tout cas) de ces bureaux à  Tanger (7), Khouribga (5), Souk Sebt (4) et à  Casablanca, Taourirt et Fès avec 3 bureaux chacune.
Le fait que des villes comme Casablanca (seulement 3) ou Marrakech (1) comptent moins de bureaux de change manuels nouvellement ouverts que des localités comme Souk Sebt, par exemple, s’explique sans doute par l’existence dans ces grandes villes d’un réseau dense d’intermédiaires agréés qui offrent le même service ; sans compter les mandataires (ou les sous-délégataires) qui opèrent sur le même créneau. Ces derniers sont au nombre de 2 062, dont 159 à  Casablanca, 327 à  Marrakech, 232 à  Tanger, 199 à  Agadir, 106 à  Fès et 105 à  Oujda, pour ne citer que les villes qui en comptent le plus grand nombre.
Toutefois, ces sous-délégataires (ou mandataires) qui travaillent, il faut le préciser, pour le compte des intermédiaires agréés (ne pouvant de ce fait vendre des devises mais seulement en acheter), sont tenus, selon la nouvelle réglementation, de solliciter de l’Office des changes une autorisation d’exercer. La circulaire déjà  évoquée leur donne jusqu’au 31 décembre 2007 pour «régulariser» leur situation. Bizarrement, sur les 2 062 sous-délégataires déjà  opérationnels, seuls 110 ont déposé (au 30 novembre 2007) des demandes d’autorisation de change manuel auprès de l’Office des changes. Et sur ces 110 demandes, seulement 39 ont été autorisées, le reste étant en cours d’études (50), ayant été retourné pour complément de dossier (21).
L’échéance de la fin de la période transitoire approchant (il ne reste plus que trois semaines environ), est-ce à  dire que les 1 952 sous-délégataires qui n’ont pas encore sollicité d’autorisation seront radiés de cette activité ? «Vu leur nombre, leur activité et leur emplacement, des délais supplémentaires leur seront sans doute accordés pour se conformer à  la nouvelle réglementation», assure-t-on à  l’office.
S’agissant maintenant des nouvelles créations, c’est-à -dire les bureaux de change, la faiblesse relative des demandes enregistrées à  ce sujet est expliquée par plusieurs facteurs : la satisfaction des besoins en matière de change par le réseau déjà  existant, probablement la faible circulation de l’information, et l’attitude qui consiste à  observer le fonctionnement des bureaux déjà  ouverts avant de se décider à  suivre le mouvement ! Partant de là , l’Office des changes estime qu’il faudra attendre deux à  trois ans pour mesurer l’impact de la nouvelle réglementation en terme de création de bureaux de change, et même de régularisation des entités existantes.