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BMCE Bank of Africa : le core business aligne les performances
Le groupe affiche une progression de 9,3% de ses crédits à la clientèle. En social, la marge d’intermédiation progresse de 12% et les revenus issus des commissions augmentent de 10,4%.

BMCE Bank of Africa réussit l’essentiel au premier semestre. Le groupe est parvenu à renforcer son assise commerciale dans un contexte relativement peu porteur. Les crédits à la clientèle progressent de 9,3%, à 117 milliards de DH, assurant à la banque un gain appréciable de part de marché de 0,8 point, ce qui établit son poids sur le marché à près de 15,4%. Notons cependant que ces réalisations ont été dopées par des opérations à caractère exceptionnel, relativise le management sans fournir plus de détails. En face, les dépôts se consolident avec une croissance de 3,2%, à 126 milliards de DH, permettant au groupe de grappiller 0,3 point de part de marché, à 14,82%.
Dans ce sillage, la banque retire davantage de profits de son core business. Le groupe voit en effet sa marge sur commissions progresser de 5% en consolidé et même de 10,4% en social. Même la marge d’intermédiation, pourtant mise à rude épreuve dans la conjoncture actuelle, progresse de 12% sur le marché local, et de 8% à l’échelle du groupe. Ces bonnes performances sont néanmoins annulées par la lourde chute de 50% des profits issus des opérations de marché. Il faut dire que le groupe avait réalisé au premier semestre 2016 une performance exceptionnelle sur ses rendements obligataires dans un contexte de baisse des taux. Tout cela aboutit à un surplace du produit net bancaire consolidé, et même à une baisse de 4,1% en social. Hors activité de marché, le PNB remonté du réseau commercial est en progression de 8,4%.
Baisse sensible du coût du risque
Parallèlement, le groupe subit une hausse de ses charges générales d’exploitation de 4,5%, à 3,7 milliards de DH, ce qui demeure une progression contenue, étant donné que la banque a ouvert une vingtaine d’agences depuis la mi-2016, de même que ses effectifs ont progressé de 3%. Cependant, au vu de la stagnation des revenus, le résultat brut d’exploitation ressort en baisse de 5,6%, à 2,9 milliards de DH avec au passage un coefficient d’exploitation qui se dégrade de 2,5 points pour s’établir à 55,6%.
Si tout cela laisse anticiper une baisse du bénéfice net, de consistantes reprises de provisions viennent en renfort du résultat net part du groupe (RNpg). Avec un effort de provisionnement de 633 MDH au premier semestre (un plus bas depuis 2011), le groupe voit son coût du risque chuter de 40%, ce qui n’empêche pas le taux de couverture des créances en souffrance de se développer de 4 points, à 64%. En définitive, le RNpg ressort en hausse de 3%, à près de 1,3 milliard de DH. Une part de 41% de ces profits provient de l’international, avec en première ligne les filiales africaines qui continuent de prendre de l’envergure avec un poids de 34%, en hausse de 7 points par rapport au premier semestre 2016.
