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Bientôt des fermes clés en main dans une résidence fermée à  Benslimane

Des fermes individuelles de 1 à  1,90 hectare comprenant villa plain-pied, piscine, écurie, puits, poulailler… Les prix démarrent à  3,5 MDH pour le produit standard et vont jusqu’à  7 MDH. L’exploitation des fermes et la commercialisation de leurs produits peuvent être confiées à  des professionnels.

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fermes benslimane 2014 06 02

Un projet immobilier atypique est en train de naître dans la périphérie de Benslimane, à 55 km de Casablanca. Il s’agit d’une méga résidence rassemblant des fermes individuelles standardisées. Celles-ci intègrent, au-delà d’une simple maison de campagne, toutes les composantes d’une ferme, allant des arbres fruitiers au puits, en passant par l’écurie et le poulailler équipés. Plus que la livraison de murs, le concept du projet, baptisé «La Cité Fermière», inclut aussi l’exploitation et la revente des produits de chaque ferme par des professionnels, assurant ainsi un revenu régulier au propriétaire.
Le projet en est actuellement à ses débuts. «Nous sommes en phase d’acquisition d’une assiette foncière de 128,5 hectares», fait savoir Hicham El Menzhi, directeur du programme qui est piloté par une société civile immobilière déjà constituée, dans laquelle chaque propriétaire de ferme sera associé. En théorie, cette formule permet de se passer de crédit bancaire étant donné que le financement est assuré par les versements progressifs des associés. Le revers de la médaille est que le budget du projet (autour de 545 MDH) ne sera ficelé que lorsque le tour de table de la société civile sera entièrement constitué. Autrement dit, il faut d’abord que les 114 fermes du programme trouvent preneur. Pour l’heure, le concept a attiré une vingtaine d’acheteurs. «Nos efforts commerciaux ciblent surtout les MRE résidant notamment en Amérique du Nord et les Casablancais qui se montrent intéressés par notre produit», explique M. El Menzhi, lui-même futur propriétaire d’une ferme au sein du programme.
Les initiateurs de la cité se donnent jusqu’à septembre prochain pour écouler toute l’offre afin de respecter le calendrier fixé pour les phases ultérieures (démarrage des travaux début 2015 et livraison du projet dans un délai de 3 à 4 ans).

Les travaux démarrent début 2015

L’argument mis en avant pour appâter les acheteurs est la commercialisation du projet au coût de revient, ce qui est à mettre en lien avec son caractère plus coopératif que commercial. Les fermes individuelles d’une superficie de 1 à 1,90 ha sont proposées entre 250 et 550 DH/m2. L’investissement de base démarre à 3,5 MDH pour le produit standard, incluant une villa plain-pied de 200 m2 ainsi que les équipements classiques de ferme, tandis que l’offre haut de gamme va jusqu’à 7 MDH, offrant en plus une piscine, une maison d’hôte et un espace multi-usage pouvant faire office de station individuelle de lavage de voitures ou autre. 10% du prix sont demandés à la réservation et 10% sont réclamés tous les 6 mois par la suite, le reliquat étant acquitté à la livraison. Du reste, il faut préciser que «ces tarifs pourraient baisser si le projet parvient à bénéficier des subventions du ministère de l’agriculture, profitant notamment à l’installation d’écuries, de puits et du système de goutte-à-goutte», assure notre interlocuteur.
Consistant en un programme intégré, la Cité Fermière offre également des équipements collectifs garantissant en premier lieu la sécurité, qui «représente légitimement la première préoccupation des investisseurs dans des fermes», selon la même source. De fait, l’ensemble de la résidence sera ceinturé par un mur de 2,80 m de hauteur en plus de la surveillance par caméras. L’aménagement de voies, la plantation d’oasis et l’installation de lampadaires solaires sont également programmés.

Le rendement moyen prévu pour chaque ferme est de 15 000 DH par mois

Un autre argument fort du projet consiste, comme cité précédemment, en sa capacité à générer des revenus pour les propriétaires. En effet, le principe est que chaque particulier peut sous-traiter la gestion de sa ferme à une société dédiée qui se charge aussi de vendre les produits de la résidence sous une marque propre. Les produits dont il est question sont essentiellement le lait de chèvre, des chevreaux, les fruits et le fumier, étant à préciser que 500 arbres fruitiers et vingt chèvres laitières sont fournis d’office à chaque ferme, ces éléments étant déjà compris dans le prix de vente. Sur la base de tout cela, les initiateurs de la cité avancent un plan d’affaires préliminaire qui fait ressortir pour chaque ferme un rendement moyen de 15 000 DH par mois net des frais de la société de gestion et même des frais de syndic de la résidence.
Du reste, tout ce programme fait office de projet-pilote. Si le succès est au rendez-vous, les initiateurs envisagent de répliquer l’expérience à terme dans la forêt de Bouskoura aux abords de Casablanca, à Béni-Mellal et à Agadir sur du foncier déjà identifié.