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Banque de projets : Un premier bilan d’étape concluant
• Lancée par le ministère de tutelle le 25 septembre 2020, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de relance industrielle (PRI), la banque de projets semble avoir atteint aujourd’hui sa vitesse de croisière.

En effet, au bout de ses premiers huit mois, et avec un total de 523 projets d’investissement industriels validés, la banque de projets est parvenue à représenter un potentiel de substitution de 35,5 MMDH. Un chiffre dévoilé par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, qui présentait mardi 1er juin, à Casablanca, le bilan d’étape de la banque de projets, notant que «le grand engouement que connaît la banque de projets atteste de son importance dans le dispositif de la mise en œuvre du Plan de relance économique post-Covid… Cette initiative a confirmé, en moins d’un an d’existence, son rôle de levier d’accélération de l’investissement industriel, du développement de la fabrication locale et de la promotion de l’entrepreneuriat».
Et le ministre d’ajouter que «la banque de projets s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre des recommandations du Nouveau modèle de développement, voulu par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, appelant à libérer l’initiative privée et l’entrepreneuriat et à améliorer la compétitivité du tissu productif».
Forte de son succès, la banque de projets continue de générer de plus en plus de projets d’investissement. Dans ce cadre et à l’occasion de la présentation de ce bilan, 73 conventions d’investissement d’un montant global de 2,8 milliards de dirhams ont été signées sous la présidence du ministre.
Troisième lot de la banque de projets, ces nouveaux investissements, répartis sur 8 régions du Royaume, permettront de générer plus de 10 600 emplois dans 10 secteurs industriels. Ils représentent un potentiel d’export de 1,4 milliard de dirhams et d’import de 4,1 MMDH.
Dans les détails, sur les 73 projets d’investissement, 22 concernent le secteur du textile, 17 celui de la chimie-parachimie, 15 de l’agroalimentaire, 6 de la plasturgie et 5 des industries mécaniques et métallurgiques. Le reste se répartit sur les industries des matériaux de construction, de la mobilité et transport, de l’électrique, du cuir et de l’électronique.
Le ministre a aussi rappelé, à l’occasion, que la banque de projets est née de la volonté d’offrir aux porteurs de projets des opportunités d’investissement dans les différents secteurs de l’industrie et un encadrement approprié. Et de préciser que cette banque de projets vient d’être renforcée par le lancement de 75 nouvelles opportunités d’investissement dans 11 secteurs d’activités industrielles sur le site web dédié à la banque de projets avec un moteur de recherche avancée (https://banquedeprojets.mcinet.gov.ma/). Moulay Hafid Elalamy a également rappelé que les investissements engendrés par la banque de projets sont accompagnés par une cellule spécialisée, War-Room, mise en place au sein du ministère pour suivre le projet de sa naissance à sa réalisation. Il a, dans ce sens, expliqué que «les porteurs de projets bénéficient de subventions, d’un dispositif d’accompagnement par les centres techniques pour la conception et le développement de leurs produits et de conseils de l’Institut marocain de normalisation (IMANOR) pour les certifications et le respect des normes».
«Les actions structurantes de la War-Room, notamment au niveau de la commande publique, des donneurs d’ordre, de l’assistance technique et de la normalisation seront renforcées davantage pour accompagner la dynamique de relance économique», a-t-il aussi précisé.
Quant au déploiement des investissements, le ministre a tenu à souligner qu’il fait l’objet d’un suivi personnalisé par les délégations régionales du ministère, en étroite collaboration avec les CRI.
Il a déclaré… «Il y a de la place pour tous»
Avec beaucoup de satisfaction et d’optimisme, Moulay Hafid Elalamy a qualifié la présentation du bilan d’étape de la banque de projets de «moment important», puisque «dans le cadre de cette banque de projets de substitution 73 projets ont été signés».
Mais pas seulement, le ministre a rappelé qu’au départ «on avait un objectif de 34 MMDH de produits qu’on importait et dont on espérait en faire une partie. Et voilà qu’aujourd’hui nous avons dépassé les 34 milliards et nous sommes à 35,5 MMDH. Nous espérions aussi essayer d’exporter 17 MMDH et, là aussi, nous les avons dépassés et nous sommes à 50 MMDH.
L’ensemble des projets qui ont été signés sont en majorité opérationnels et ceux qui viennent d’être signés ont été démarrés, vu que les terrains nécessaires ont été acquis. Il faut aussi souligner ici la forte réduction des délais de construction et de démarrage des usines dont la moyenne est aujourd’hui de sept mois, alors qu’elle était, il n’y a pas très longtemps, de deux ans. Il s’agit de projets très importants en ce sens qu’ils nous ont permis d’atteindre 85,5 MMDH comme impact sur la balance commerciale avec 34 MMDH qu’on n’importera plus et 50 MMDH qui vont être exportés.
Ceci montre l’importance de ce projet dont les résultats aujourd’hui enregistrés est aussi du à l’engouement et les démarches que l’ensemble des partenaires ont réalisés, notamment les CRI, Maroc-PME, l’IMANOR, l’AMDIE, les banques, la CGEM, les Chambres de commerce, en somme, tous ceux qui ont participé à ce projet… Ceci démontre, par ailleurs, qu’on est capable de substituer en faisant souvent mieux… L’objectif étant surtout de substituer avec de la qualité et avec des prix intéressants pour pouvoir exporter davantage. Aussi, faut-il préciser que tout cela est fait avec de la main-d’œuvre marocaine…
Pour ce qui est des secteurs concernés, ce sont tous les secteurs industriels avec à leur tête l’agroalimentaire, il y a aussi le secteur du textile qui a pris sa part et qui est aussi importante, parce que nous importions beaucoup, notamment d’Asie et de Turquie.
Nous avons aussi la grande distribution, comme Marjane qui a substitué ses importations par la production nationale à la fois pour le textile et l’habillement mais aussi pour l’agroalimentaire…
En somme, il y a une multitude de jeunes et moins jeunes, marocaines et marocains qui peuvent s’investir totalement dans le secteur productif de leur pays et il y a de la place pour tout le monde».
