SUIVEZ-NOUS

Affaires

Banque de détail, banque d’investissement…, les objectifs d’Attijariwafa bank en Libye

Elle veut donner un coup de pouce aux échanges économiques entre les deux pays.
La représentation de la banque à  Tripoli a été officiellement ouverte le 15 février.

Publié le


Mis à jour le

rub 12994

«La crise ne nous atteindra pas car nous regardons vers le Sud», s’accordaient à affirmer les responsables d’Attijariwafa bank lors de la cérémonie d’ouverture de sa représentation à Tripoli, le 15 février. Sans doute voulaient-ils dire qu’il y a encore de grandes opportunités à exploiter dans le continent. Par exemple avec la Libye, les échanges commerciaux sont très largement en deçà du potentiel. Ce pays n’était que le 36e client et le 36e fournisseur du Maroc en 2007.
Sur les 9 premiers mois de  2008, le volume des transactions de marchandises ont totalisé 931 millions de DH, en hausse de 5% par rapport à 2007. Le solde commercial est  largement en faveur de la Libye dont le montant des exportations (engrais, produits chimiques, gaz et autres hydrocarbures, fer et acier en blooms et ébauchés)  vers le Maroc est de 558 MDH contre des importations de l’ordre de 373 MDH, composées principalement de produits alimentaires, de produits finis d’équipements industriels, d’articles d’habillement, de médicaments, de  produits de parfumerie et de fils et câbles électriques. Comme les échanges économiques ne prospèrent que si elles sont soutenues par un système financier solide, l’implantation d’Attijariwafa bank ne peut qu’être bénéfique.

Un pionnier pour les banques locales
Déjà présent en Tunisie et dans plusieurs pays subsahariens (Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire, Gabon, Cameroun, Congo…), le groupe bancaire marocain offre une nouvelle plateforme d’échanges entre les deux pays. Plus  largement, tous les opérateurs maghrébins et africains pourront en bénéficier. Pour la sous-région, les officiels des deux pays présents lors de la cérémonie admettent ouvertement qu’une telle démarche est un vecteur de développement et, pourquoi pas, un jalon dans la construction de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Les responsables de la banque étaient d’ailleurs accompagnés d’une délégation d’hommes d’affaires marocains qui ont eu des rencontres avec leurs homologues libyens.
Dans ce pays en plein essor depuis son retour en grâce sur la scène internationale, Mohammed Kettani, PDG d’Attijariwafa bank, ne cache pas ses ambitions. Il compte développer l’investment banking, le financement des échanges commerciaux et la banque de détail. En principe, l’initiative de la banque ne tardera pas à faire des émules. D’autres institutions marocaines déjà seraient en prospection dans ce pays.