Affaires
Baisse des prix du médicament : nouvel imbroglio
Le décret du ministère de la Santé est en cours de validation.

Un millier de médicaments devraient voir leur prix baisser. Il s’agirait essentiellement d’antibiotiques. Une information qui n’a pas pu malheureusement être vérifiée auprès du ministère de la santé. Celui-ci vient, selon une source proche du dossier, de soumettre pour validation le projet de décret au ministre des affaires générales et de la gouvernance et à son homologue du commerce et de l’industrie. Cette annonce a semé le trouble chez les industriels, mais aussi chez les organismes gestionnaires de l’Assurance maladie obligatoire. Les premiers dénoncent la décision et soulignent qu’«elle va à l’encontre des termes de l’accord qu’ils avaient eu avec le ministre», alors que les seconds se contentent de souligner que «cette mesure n’est pas du tout claire et nécessite quelques éclaircissements».
680 produits seraient concernés au lieu de 1000
Ainsi, dans les milieux de la santé, on tient à préciser que les 1000 produits incluent les 320 dont les prix ont déjà baissé en novembre 2011. Par déduction, on retombe alors à 680 produits. Il s’agit donc de la poursuite du processus amorcé par le département de El Houssain El Ouardi en accord avec les industriels. Dans un premier temps, il a concerné les produits dédiés au traitement des pathologies lourdes, de longue durée et coûteuses, et dont le prix dépasse les 500 DH. En contrepartie, le ministre s’était engagé à revoir à la hausse le prix d’environ 2 000 produits. Or, depuis début 2012, il n’y a eu aucune augmentation des prix. Ce qui explique la déception des laboratoires dont certains disent avoir mis en veilleuse leurs projets de développement.
Pour le moment, ni le type de médicaments faisant l’objet de la réduction des prix, ni l’ampleur de cette baisse ne sont connus. Idem pour la date d’entrée en vigueur de la mesure. Une situation embarrassante pour tout le secteur.
Le décret actuellement en examen devrait certes apporter les réponses techniques, mais il n’arrivera peut-être pas à convaincre les industriels qui disent «ne pas comprendre du tout la démarche ministérielle !».
