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Aviculture : la campagne de vaccination commence
Le virus est non transmissible à l’homme, ni par voie respiratoire ni par le biais de la consommation d’œufs et de poulet. La ponte des sujets contaminés a chuté de 30 à 40%.

Dès la semaine prochaine le vaccin contre le virus H9N2 sera disponible. Les élevages, qu’ils soient touchés ou pas par le virus, seront vaccinés.
Le principal foyer de la maladie est localisé dans les villes de Fès, Sidi Yahya et Kénitra. La disponibilité du vaccin permettra, selon les professionnels de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), de remédier à l’actuelle baisse de la ponte qui a marqué le secteur depuis une quinzaine de jours et surtout de calmer les esprits. En effet, le virus H9N2 divise les professionnels de la FISA et l’Association nationale des producteurs d’œufs (ANPO). Selon Abdellatif Zaime, président de l’ANPO, «le secteur avicole est sérieusement menacé et pourrait même être totalement détruit s’il n’y a pas une mobilisation des pouvoirs publics et des consommateurs pendant cette période de crise qui n’est que passagère…». Des propos quelque peu excessifs, juge la FISA qui fait comprendre que la crise n’est que temporaire et que la situation devrait se rétablir dans les jours qui viennent grâce à la vaccination.
Le prix de l’œuf est revenu à son niveau normal
Le virus H9N2 est en effet une grippe bénigne non transmissible à l’homme, ni par voie respiratoire ni par le biais de la consommation d’œufs et de poulet. Youssef Alaoui, président de la FISA, confirme qu’il s’agit d’une simple maladie qui a occasionné une baisse de régime chez les poules pondeuses. Il estime que la baisse de la ponte des sujets contaminés varie de 30 à 40% alors que pour l’ANPO elle serait de plus de 50%.
Au-delà de ces estimations contradictoires, il faut souligner que le prix de vente consommateur de l’œuf est revenu, depuis lundi 15 février, à un niveau normal. Le prix de gros est retombé à 0,90 DH contre 1,20 précédemment. Au détail, il est de 1 à 1,05 DH, et ce, après avoir atteint un pic de 1,50 DH. La baisse du prix est importante, selon M.Zaime, «car il ne faut pas que cette crise détourne les consommateurs de nos produits qui sont une source des deux tiers des protéines animales nécessaires. Deux œufs par jour sont l’équivalent de 100 grammes de viande et coûtent beaucoup moins cher». Pour la FISA, il n’y a pas lieu de s’inquiéter car «de toutes les façons l’œuf a un prix psychologique à ne pas dépasser. Et une stabilisation du prix devrait intervenir dès les jours qui viennent suite à la vaccination», précise Youssef Alaoui. S’il a entraîné une augmentation du prix de l’œuf, le virus n’a cependant eu aucune incidence sur le prix du poulet qui varie de 11 à 12 DH le kg au marché de gros. Quoi qu’il en soit, les professionnels avancent que pour une bonne maîtrise de la situation, les pouvoirs publics doivent être plus vigilants.
Appel entendu : un plan de contrôle visant le renforcement de la biosécurité au niveau des élevages avicoles a été mis en place en partenariat avec l’ONSSA, et ce, parallèlement à la campagne de vaccination.
