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Affaires

Avenue Royale de Casablanca : 1 500 familles seront relogées d’ici fin 2011

Trois chantiers totalisant un peu plus d’un millier d’appartements sont en cours de réalisation.
Chaque ménage recensé ne pourra bénéficier que d’un seul appartement.
La superficie prévue pour la cité de relogement Nassim se voit réduite.

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Le relogement des habitants de l’Ancienne médina dont les maisons sont situées sur le tracé de l’Avenue Royale est sans doute le problème le plus épineux auquel se heurte la Société nationale d’aménagement communal (Sonadac) en charge du projet. Sur les 11 000 familles recensées, 3 000 ont pu être réinstallées au quartier Nassim.
Au rythme actuel, il faudra encore plusieurs années avant que le site ne soit entièrement évacué. Depuis le mois de mars dernier, la Sonadac procède, avec le concours des autorités locales (wilaya, préfectures, arrondissements), au relogement de 400 familles. En parallèle, elle assure actuellement la maîtrise d’ouvrage de trois chantiers immobiliers totalisant 1 116 logements.
Il s’agit de 316 appartements à livrer d’ici la fin de l’année, 400 au courant du 1er semestre 2011 et autant à la fin 2011. On est encore assez loin des 2 000 relogements par an annoncés, à compter de 2014.
«Les appartements seront composés à 90% de trois pièces», déclare Ayad El Ghribe, responsable du pôle métier de la société. Il précise que «les logements seront attribués en fonction des situations familiales par la commission de relogement et de gestion des dossiers administratifs composée de représentants de la Sonadac et des autorités locales».

L’accès à une partie des terrains compromis par le schéma directeur de Casablanca

Si, avant 2008, la commission de relogement n’avait pas hésité à faire preuve de largesse face aux ménages en attribuant, parfois, deux appartements à une même famille, Abderrahim El Hassani, DG de la Sonadac, visiblement excédé par les multiples inscriptions, entend être inflexible à l’avenir. «Une famille recensée est égale à un appartement, et pas plus», martèle-t-il.
Chaque bénéficiaire s’acquittera du tiers du prix d’un appartement fixé à 200 000 DH. Les deux tiers seront pris en charge par la Sonadac.
Rappelons que depuis plusieurs années la mise en œuvre du projet est perturbée par des problèmes fonciers.
Sur les 200 ha prévus pour la cité Nassim qui devait accueillir les rélogés, 120 sont la propriété de la société et 80 appartiennent à des particuliers. Il se trouve que les procédures de rachat ou d’expropriation sont ralenties par l’éparpillement des terrains. En 2008, la Sonadac avait déposé auprès du Secrétariat général du gouvernement une demande d’expropriation des terrains privés.
A ce jour, le dossier reste sans réponse. S’y ajoute que, selon le schéma directeur de Casablanca, une grande partie de Nassim devrait être réservée à des espaces verts. La superficie initiale sera donc amputée.