Affaires
Automotive Meeting de Tanger-Med : pour la densification du tissu industriel
Le développement de la sous-traitance, l’optimisation des coûts et délais logistiques et le développement des compétences sont les trois leviers à actionner. Le sixième écosystème, les «systèmes extérieurs», est en cours de structuration.

L’Automotive Meeting de Tanger-Med rempile pour une cinquième édition. L’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile, organisatrice, a choisi de placer l’édition de cette année, qui sera organisée du 23 au 25 novembre, sous le thème «Ecosystèmes en marche». Mot d’ordre : densification du tissu industriel actuel. Pour ce faire, les industriels ont trois leviers à activer. En premier lieu, le développement des rangs 2 et 3 et de la sous-traitance. Ils sont persuadés qu’un tissu fort d’équipementiers de rang 2 et 3 localisés est un passage obligé pour attirer plus de constructeurs. Le deuxième est l’optimisation des coûts et délais logistiques. Troisième volet, le développement des compétences. «Pour attirer un équipementier, il faut évidemment alléger au maximum sa structure de coûts, notamment les matières premières et composants, la transformation (masse salariale, amortissement, énergie, maintenance…) et les coûts logistiques (approvisionnements & expéditions)», souligne-t-on à l’Amica.
Cette édition s’inscrit dans le prolongement de la 4e qui s’est articulée autour du Plan d’accélération industriel (PAI) 2014-2020, visant le développement de l’industrie automobile à travers plusieurs mesures, notamment en développant des écosystèmes autour des filières matures. Plan actuellement en plein déploiement suite à la structuration de cinq filières en écosystèmes. Une sixième, «les systèmes extérieurs», est en cours de structuration.
Le 5e AMT intervient dans un contexte très opportun pour la filière automobile. Le secteur est très dynamique avec le lancement de l’écosystème Renault, les sites Somaca et Renault Tanger tournant à plein régime (300 000 unités bientôt dépassées), le lancement du projet PSA et les premières nominations des équipementiers de Kénitra.
Des rencontres B2B hautement qualifiées pour développer des partenariats
De plus, les équipes Achats de Ford se sont installées à TFZ depuis juin 2015, Seat-VW ont tenu leur première convention fournisseurs et la Cellule d’animation des écosystèmes Métiers est opérationnelle depuis avril 2015. Par ailleurs, les ventes nationales des voitures sont en hausse de 30% à fin septembre et vont certainement finir l’année sur un nouveau record (plus de 120 000 véhicules particuliers).
Pour les organisateurs, ce rendez-vous professionnel est conçu pour développer de solides partenariats entre différents acteurs de l’industrie automobile euro-méditerranéenne grâce à des rencontres B2B hautement qualifiées et des conférences et tables rondes thématiques animées par des experts du secteur. AMT 2016 réunira les principaux acteurs de la filière automobile : constructeurs et équipementiers, bureaux d’études et logisticiens. L’édition 2016 se tiendra à Tanger, la région qui abrite le complexe industriel Renault Tanger-Med, le port Tanger Med et un tissu industriel mature et dense et également des équipementiers de renommée mondiale. «L’AMT 2016 favorisera sans doute des rencontres de partenariat et permettra ainsi aux professionnels de saisir les opportunités industrielles et commerciales concrètes afin d’assurer un nouveau palier de développement pour l’industrie automobile», résument les responsables de l’Amica.
[tabs][tab title = »Un taux d’intégration de 65% visé pour 2020 !« ]L’industrie automobile compte 129 sites opérationnels dont 2 sites constructeurs, emploie 84 320 personnes et génère un chiffre d’affaires de 40 milliards de DH (2014) avec un taux d’intégration de 33%. En 2010, le secteur était à 12 milliards de DH avec 25% de taux d’intégration. L’objectif des industriels de l’Amica et du PAI est de passer à un chiffre d’affaires de 100 milliards en 2020 avec un taux d’intégration de 65%, soit 65 milliards de DH de valeur ajoutée locale. Pour pouvoir atteindre cet objectif, l’Amica a déjà recensé les besoins du secteur en termes de métiers à localiser et de sous-traitants. Une étude a été menée dans ce sens dont les résultats vont être divulguées lors de cette 5e édition de l’AMT.[/tab][/tabs]
