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Automobile : les ventes en hausse de 5,8% à fin novembre

Les véhicules particuliers portent le marché grâce à une croissance de 8%, à 104 700 unités. En baisse de 12%, le VUL est très touché par la conjoncture délicate du BTP et de l’immobilier.

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Ventes automobiles

Après deux années de disette, le marché automobile renoue avec la croissance. A un mois de la fin de l’exercice, les ventes se sont redressées pour totaliser 114 600 unités, soit une hausse d’environ 6% par rapport à novembre 2014. Comme ce fut le cas pour les dernières années, les véhicules particuliers continuent de porter le marché. Avec 104 700 immatriculations, ce segment respire la forme et affiche une hausse de 8%. Un exploit comparativement aux évolutions parfois négatives enregistrées au cours des 30 derniers mois. Auprès des concessionnaires, l’on explique que le marché était plutôt calme jusqu’à avril.

Cette bonne orientation de l’activité des VP est expliquée principalement par l’amélioration de la conjoncture économique, qui donne de la vigueur au moral des ménages, et des retombées de la prime à la casse instaurée en faveur des taxis. En effet, plusieurs clients potentiels qui reportaient leur décision d’achat ont fini par passer à l’acte, aidés en cela par les formules de financement de plus en plus intéressantes et par la concurrence entre les acteurs du secteur qui tire les prix vers le bas. D’autre part, la prime à la casse a permis de dynamiser le segment du monospace avec des volumes qui ont un grand impact sur le marché. On a enregistré entre 3 000 et 4 000 immatriculations, soit l’équivalent de 3% de croissance juste sur cette catégorie, selon les professionnels.

Les SUV se vendent très bien

De plus, en raison de leur prix, les SUV et crossover se vendent très bien. «Les clients migrent aujourd’hui plus aisément d’une compacte ou d’une familiale vers un SUV, étant donné qu’il n’existe plus une grande différence de prix. Les multiples avantages et caractéristiques techniques du SUV et sa disponibilité en plusieurs dimensions finissent par les convaincre», explique le directeur commercial d’une concession de la place. Environ 21 000 véhicules ont été vendus sur ce segment à fin novembre.

Cependant, les véhicules utilitaires légers apportent un bémol à cette bonne orientation du marché : les ventes de ce segment ont décroché encore de 12%. Pour les concessionnaires et les clients, le VUL est très touché par les effets du ralentissement économique qui pousse les entreprises à reporter leurs décisions d’investissement dans les flottes ou à les annuler carrément par manque de visibilité. Ils expliquent que le décrochage des ventes induit par la conjoncture délicate que traversent les secteurs du BTP et de l’immobilier n’a pas pu être compensé par les performances moyennes réalisées avec les opérateurs du secteur agricole. De plus, les ventes sur ce segment ont été impactées par la difficulté de l’accès au financement avec des procédures de plus en plus verrouillées de la part des banques et des sociétés de crédit-bail.