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Assurances construction : Saham affûte ses armes

La compagnie veut prendre sa part de marché naturelle après l’entrée en vigueur de l’obligation de souscription à la Tout Risque Chantier et la Responsabilité Civile Décennale. L’assureur proposera deux formules, l’une de base, l’autre sur mesure.

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Saham Assurance

Les grandes manœuvres débutent dans le secteur des assurances en préparation de l’entrée en vigueur de l’obligation de souscription aux garanties Tous risques chantiers (TRC) et Responsabilité civile décennale (RCD). Les projets d’arrêtés devant acter cela ont été transmis au ministère de l’économie et des finances et l’on n’attend plus que leur promulgation. Saham Assurance est parmi les premières à affûter ses armes. La compagnie qui revendique le leadership sur la branche non-vie veut conquérir sa part de marché naturelle sur ces deux garanties qui connaîtront naturellement une augmentation des primes souscrites. «La TRC et la RCD sont proposées depuis longtemps sur le marché marocain, mais elles sont souscrites jusqu’à l’heure par les seules grandes entreprises structurées du BTP opérant sur des chantiers privés et les opérateurs construisant pour le compte de l’Etat. Avec le nouveau cadre elles s’étendront aux très nombreux chantiers de petite et moyenne taille», explicite Stéphane Blanche, directeur du pôle marché des entreprises au sein de Saham Assurance.

Pour précision, l’obligation s’appliquera désormais aux immeubles à usage d’habitation, comportant plus de 3 étages ou d’une superficie couverte totale de plus de 800 m² ; les constructions à usage industriel, commercial ou de services d’une superficie couverte totale dépassant 400 m² ; et, indépendamment des conditions de superficie et de nombre d’étages, les constructions effectuées dans le cadre d’un même chantier et faisant l’objet d’un seul permis de construire (cas de la promotion immobilière).

Le segment pèse 2% de l’activité non-vie

Evidemment, le poids des deux garanties dans le chiffre d’affaires de la branche non-vie, contenu actuellement à 2%, s’en portera mieux. Mais difficile d’avancer des chiffres prévisionnels car «si l’on peut approcher le nombre global de chantiers réalisés annuellement au Maroc, il est en revanche plus difficile d’en estimer la valeur faute de statistiques suffisantes», relativise M. Blanche.

Saham envisage de proposer deux formules. La première permettra aux clients d’être à minima, en conformité avec la loi et leurs obligations réglementaires. Et la deuxième consistera en une offre sur-mesure proposée après une analyse des besoins particuliers.

La tarification, quant à elle, dépend de la nature des travaux et leurs montants, des méthodes d’exécution, de l’expérience et du savoir-faire des entreprises intervenantes, des moyens de prévention, de protection et de contrôle mis en œuvre sur le chantier, de l’étendue des garanties souscrites et des extensions de garanties souhaitées, fait-on savoir auprès de la compagnie.