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Alcatel présent en force en Afrique et au Moyen-Orient

En Afrique, le mobile a conquis autant de monde en trois ans que le fixe en vingt ans.

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A la dernière exposition Télécoms, organisée par l’I.U.T (Union internationale des télécoms), du 4 au 8 mai, au Caire, les multinationales du secteur ont montré tout l’intérêt qu’elles réservent au Vieux continent et au Moyen-Orient.

44 millions de portables en Afrique et au Moyen-Orient

C’est en effet dans cette partie du monde (y compris l’Inde et la Chine) que se déroulera désormais la bataille de la téléphonie moderne. Quelques chiffres en attestent : durant les trois dernières années, l’explosion de la demande du portable en Afrique a généré 20 millions de lignes alors qu’il a fallu 20 ans pour que le fixe atteigne autant de clients. Et ce n’est qu’un début, car on s’attend, rien qu’en 2004, à une demande de plus de 50 millions de nouvelles lignes. C’est dire que les opérateurs ont toutes les raisons de se frotter les mains en regardant vers l’Afrique et le Moyen-Orient où, en 2003, on a vendu près de 44 millions de portables (contre 1,4 milliard dans le monde), selon des chiffres de l’I.U.T.
Mais la vente des terminaux n’est que la partie visible de l’iceberg, l’essentiel étant les équipements pour transporter la voix et, de plus en plus, les données et les images. Et, pour nombre d’opérateurs, plus que la vente des mobiles, c’est ce créneau qui constitue le nerf de la guerre.
Parmi les opérateurs présents à la grand-messe des télécoms du Caire, Alcatel a marqué de tout son poids la manifestation. En effet, l’opérateur a une remarquable présence dans 38 pays en Afrique et au Moyen-Orient. Rien que sur le continent africain, Alcatel a installé 12 millions de lignes fixes et autant de lignes de téléphonie mobile. Le mastodonte français est très actif aussi bien sur les équipements que sur les solutions et sur le haut débit internet. C’est lui qui a, entre autres, adapté la solution prépayée sur le fixe au Maroc qui a valu à Maroc Telecom de reconquérir plus de 200 000 abonnés. Au Maghreb comme au Moyen-Orient (où il vient de remporter le marché de l’UMTS aux Emirats Arabes Unis), il a adopté une politique de création de centres de compétences. C’est ainsi que, par un jeu d’incubation, on retrouve des ingénieurs marocains, tunisiens, égyptiens… dans des représentations, loin de leurs bases, ou sur des projets en Afrique, au Moyen-Orient ou ailleurs.
Chez Alcatel, on estime que la courbe de la demande en Afrique n’est pas prêt de s’infléchir. Loin s’en faut. Pour Vincenzo Nesci, vice-président de l’opérateur français pour le Moyen-Orient, et Michel Maître, vice-président pour le mobile, les marchés de l’avenir sont, outre l’Inde et la Chine, l’Afrique et le Moyen-Orient où Alcatel dispose de grands atouts. Et ce n’est pas pour rien qu’il vient de construire son nouveau siège dans la toute nouvelle technopole du Caire appelée «Le village intelligent».
Quant au risque éventuel de voir le mobile cannibaliser le fixe, les deux responsables sont catégoriques : la téléphonie filaire a de beaux jours devant elle. Au contraire, les frontières entre mobile et fixe sont de plus en plus battues en brèche pour le confort du consommateur et grâce à l’ingéniosité des opérateurs.